On savait déjà que le web était responsable des pires vilénies en terme d'informations... Pied de nez, c'est la presse-papier qui s'y met avec ce numéro 46 de Chronicart qui est complètement faux de la première à la dernière page (sommaire). "Oeuvre d'art conceptuelle, geste littéraire expérimental et gratuit,
jeu, « fantasme journalistique » concrétisé : c'est un peu dans cette
optique que nous avons conçu ce numéro exceptionnel. Exceptionnel et
inédit dans l'histoire de la presse, à ce qu'il semble. Mais comme
toujours, nous avons voulu faire les choses sérieusement, et bâtir un
numéro de Chronic'art aussi crédible que possible, entièrement conforme au rubriquage, à la maquette et au ton habituels.
Notre intention n'est pas de tirer des conclusions, de fournir
une grille de lecture toute faite, ni de piéger qui que ce soit - en
particulier pas nos lecteurs et nos abonnés, que nous supposons
capables de comprendre et même d'apprécier l'exercice (Chronic'art #46,
numéro collector ?). Pour autant, sans donner un (faux) sens à cette
entreprise, il est assez intéressant d'observer les réactions et les
conséquences de ce bidonnage pour en tirer quelques enseignements sur
l'époque, manifestement prise au dépourvu par les NTIC (nouvelles
technologie de l'information et de la communication). Selon une opinion
très répandue aujourd'hui, Internet, qui a bon dos, serait la cause des
difficultés des relais d'informations traditionnels, le responsable
indirect de tous les écueils journalistiques. N'est-il pas plutôt un
bouc-émissaire facile
pour justifier la perte de contrôle ou la mauvaise appréhension du
nouveau monde connecté par des gens dépassés ? Question à laquelle nous
tenterons d'apporter quelques éléments de réponse dans le petit dossier
débriefing de notre prochain numéro, en juillet." (suite ici)
Certains se sont laissés prendre, France Info, Léo Scheer...