BEACH HOUSE – Thank you lucky stars (2015)

De qui parle-t-on ? :

Duo américain mixte, actif depuis 2004, composé de la claviériste et chanteuse Victoria Legrand et du multi-instrumentiste Alex Scally.

De quoi parle-t-on ? :

Dreampop dans la continuité de celle de l’album Depression Cherry sorti au mois d’aout de cette année.

Rythme :

-   Je me suis endormi dans mon fauteuil

-   Ne me perturbe pas quand je lis en même temps

-   Mes pieds se mettent à bouger

-   Je me lève et je fais la danse de l’épaule

-   Mes enfants sautent comme des cabris dans la pièce

L’album est dans le même niveau rythmique que celui de Depression cherry, voire parfois un peu plus lent.

Accessibilité :

-   Après plusieurs écoutes je n’ai toujours pas saisi la mélodie

-   Plusieurs écoutes sont nécessaires avant d’apprécier la mélodie

-   Mélodie agréable mais sans aspérité

-   Les refrains entrent directement dans ma tête

-   Que des hits taillés pour les stades

Le côté plus sombre de cet opus impose une écoute plus approfondie de ces nouvelles mélodies.

Audience :

-   Musique que madame me demande de réécouter

-   Peut-être écouté en famille sans déranger madame

-   Madame s’en va quand je l’écoute

-   Tellement bizarre que je fais attention d’être seul pour l’écouter

-   Tellement bruyant que mes voisins ne me parlent plus

La mélancolie dégouline de tous côtés et même si cela reste très agréable à l’oreille Thank you lucky stars suscitera difficilement l’intérêt du grand public.

Qualité audiophile :

-   J’ai l’impression que c’est mon voisin qui écoute l’album

-   Le format MP3 n’altérera pas trop l’écoute

-   S’écoute impérativement en format non compressé (CD ou autre)

Là encore, le format pop éthéré et cotonneux est bien adapté à la compression.

Conclusion :

-   Je l’ai écouté une fois mais c’est une fois de trop

-   Après plusieurs écoutes j’ai du mal à m’y faire

-   Je l’écoute facilement mais sans émotion

-   J’ai beaucoup de plaisir à l’écouter

-   Il tourne en boucle sur ma platine

S’il est des artistes qui prennent un laps de temps infini entre la sortie de deux albums, on ne peut pas dire que Beach House ait ce genre de problème.

A peine se remet-on de la douceur ouatée de Depression cherry qu’arrive déjà dans les bacs ce nouveau Thank you lucky stars et son cortège de dreampop mélancolique. Le groupe expose le côté le plus obscure de sa musique mais aussi quelques similitudes avec Depression cherry, ce qui nous amène légitimement à se demander pourquoi le duo n’a pas opté pour un double album plutôt que deux disques séparés d’à peine quelques mois au risque de tuer commercialement ce nouvel opus…

Thank you lucky stars s’inscrit donc dans la belle continuité de Depression cherry avec cette electropop langoureuse toujours transcendée par le chant envoutant de Victoria Legrand. Le morceau d’ouverture, Majorette, s’avère rapidement être le single imparable de l’album. Tout en distillant cette essence synthétique qui est la base de ses mélodies, le duo aborde d’autres styles, s’attaquent au folk et même à la country avec Common girl et le magnifique Somewhere tonight.   

Sortir deux albums dans la même année est un effort appréciable et rare qu’il ne faut pas manquer de louer. Quand de plus, lesdits opus se baladent sur les sommets enchanteurs de la dreampop et qu’ils se classent tous les deux parmi les réalisations les plus marquantes de l’année, il faut alors considérer que Beach House est devenu une référence incontournable dans le vaste monde de la pop.