Magazine

Max | Elephant

Publié le 21 novembre 2015 par Aragon
À l'ombre des mosquées tu prétendais m'aimer...
Antoine (Un éléphant me regarde)

elephantlibre.jpgelephantganesh.jpgelephant LR.jpg

elephant eric8.jpg
Je ne sais pas pourquoi mais j'ai toujours aimé les éléphants. Leurs ancêtres mammouths aussi. Puissance, placidité, sens des autres, intelligence. Cervelle infaillible : mémoire d'éléphant. Ça me plaît un éléphant. Temps d'éléphant en ce moment. Un tuyau de ché pas quoi, clim, chauffage ? C'est hier dans un parking. Je stoppe net. Je photographie. Je pense à un éléphant, je pense à Gus Van Sant dont le nom à une résonance toute éléphantesque. Je pense fort à Gus Van Sant à son "Elephant". Palme d'Or. Paris, St Denis n'ont bien sûr rien à voir avec la fusillade du lycée de Columbine, mais au-delà du "mobile" ce sont les gamins que je vois.

Je suis figé dans le parking. Des gamins qui ont des armes dans leurs mains. Des gamins qui vont tirer. Tuer d'autres gamins, des personnes, toutes, tous, faut tuer tout le monde. Ils tirent et ça ne s'arrête pas. Je suis anéanti. Je reprends mes esprits. Je pense alors aux éléphants du monde entier. Aux enfoirés qui les déciment, à d'autres qui font négoce de l'ivoire. Je vois une salle de spectacle ravagée de façon inouïe, des terrasses, des corps, des vies arrachées. C'est Beyrouth, c'est Paris, c'est Bamako, c'est bien ailleurs. C'est là. Temps d'éléphant sur la Terre.

Je pense alors à des éléphants paisibles, celui en bois, rasta, d'Éric, Ganesh protecteur, l'encore libre à Kruger park. Je pense à des éléphants. Daech, le porteur d'arme tueur, tous ceux qui visent le coeur, l'âme humaine, sont des braconniers. De foutus bâtards de fils de putes de braconniers. Je suis en colère. Très en colère.

Je me dis que ça foire de partout : géo-politique, protection civile, système éducatif. Où sont les vrais, les indispensables cornacs ? Protecteurs doux et efficaces, amis et guides des éléphants. Où sont les hommes comme se le demandait il y a plus de deux mille ans le petit père Diogène, qui désespérait déjà de l'espèce humaine ?

Alors, non Diogène, il y a nous, je te dis qu'il y a nous. Il y a nous et il ne nous reste plus qu'à vivre, aimer, rire et chanter avec Antoine, tiens, maintenant, pourquoi-pas ? ... Nous dire qu'un éléphant nous regarde, nous dire qu'il n'y a pas que des tueurs fous à l'ombre des mosquées, qu'il y a des gens qui croient en un avenir libre et radieux, des gens qui aiment, des gens qui disent oui à la vie !


Retour à La Une de Logo Paperblog

A propos de l’auteur


Aragon 1451 partages Voir son profil
Voir son blog

l'auteur n'a pas encore renseigné son compte l'auteur n'a pas encore renseigné son compte