Les chercheurs du Weizmann Institute of Science ont suivi 800 participants adultes et leur réponse glycémique postprandiale, soit l’augmentation des niveaux de sucre dans le sang après le repas. Ces 800 participants, âgés de 18 à 70 ans étaient et pré-diabétiques mais en bonne santé. Néanmoins, 54% étaient en surpoids et 22% obèses. Les chercheurs ont recueilli les données alimentaires, de mode de vie, les antécédents médicaux et les mesures telles que la taille et le poids et ont effectué, pour tous les participants, une série de tests sanguins et l’analyse d’un échantillon de selles afin de préciser la composition du microbiote de chacun.
Les participants ont ensuite été reliés à un moniteur de glycémie en continu durant 7 jours et ont tenu un journal alimentaire, renseigné l’exercice pratiqué et leur durée et qualité de sommeil. Enfin, chaque jour, les participants recevaient un repas standard, afin d’évaluer leur réponse glycémique. La glycémie postprandiale apportant une bonne estimation des apports d’énergie et du métabolisme.
Une réponse glycémique différente selon les sujets : L’étude constate, en effet, une grande variabilité de la réponse glycémique selon les individus et pour un même repas. A partir de ces différences liées aux caractéristiques de chaque participant, l’équipe a pu développer un modèle permettant de prédire la réponse d’un sujet à un repas donné.
Les chercheurs ont ensuite validé leur modèle en donnant aux participants 2 types de repas, et constatent des niveaux de glycémie confirmant la précision de la prédiction du modèle chez la plupart des participants.
L’idée est qu’un tel modèle pourrait permettre d’ajuster, de manière personnalisée le régime alimentaire pour l’adapter presque parfaitement au métabolisme de chacun. Un outil donc qui pourrait contribuer à réduire les épidémies de diabète de type 2, d’obésité, de maladies cardiaques et hépatiques. Les chercheurs espèrent que cette nouvelle compréhension des facteurs responsables des variations de glycémie postprandiale permettra, à terme, de traiter le surpoids de manière personnalisée, comme c’est déjà le cas pour d’autres maladies.
Source: Cell November 19 2015 DOI: 10.1016/j.cell.2015.11.001 Personalized Nutrition by Prediction of Glycemic Responses
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