Durant les 6 premiers mois de l’année 2015, plus de 7 000 enfants ont été concernés par des actes de violence, que se soit en tant qu’acteurs ou victimes.
C’est ce qu’a révélé, hier, à Alger, Abderrahmane Arar, président du réseau algérien pour la défense des droits de l’enfant (Nada), en marge de la cérémonie de la célébration du 23e anniversaire de la ratification de la convention des droits de l’enfant par l’Algérie.
“Le cumul de la détresse est énorme en Algérie”, a reconnu M. Arar.
Qui a fait savoir que le réseau Nada travaille avec les enfants en difficulté. “Grâce à notre numéro vert, le 30 33 nous pouvons sortir des enfants de situation de violence, qu’elle soit physique, morale ou sexuelle. À cet effet, notre centre reçoit plus 330 appels par jour, juste pour les violences sexuelles”, a-t-il souligné. Selon le premier responsable du réseau, la meilleure façon est de vulgariser la convention auprès des enfants, par les enfants et pour les enfants aujourd’hui, c’est une occasion pour lancer un message sur la situation globale des enfants en Algérie. C’est vrai que l’enfant algérien a acquis des droits, mais beaucoup reste à faire.
Il y a des faiblesses en matière de protection surtout pour les enfants des couches les plus vulnérables de la société et les plus fragiles. “Nous enregistrons toujours le phénomène de la mendicité des enfants, le travail des enfants ou les enfants en danger moral et physique. L’Algérie accuse des insuffisances sur ces questions”, a regretté M. Arar.
Pour le président du réseau, l’anniversaire de la convention est l’occasion pour des enfants de sensibiliser d’autres enfants et même les adultes sur le phénomène. “La date du 20 novembre est une occasion supplémentaire pour sensibiliser l’opinion publique sur les différentes situations de non-droit dont sont, peut-être, victimes les enfants, que ce soit dans le milieu familial ou autre”, a noté M. Arar.
Concernant la journée d’hier, plusieurs supports de communication en dessin ou en chanson ont été réalisés par les enfants pour sensibiliser sur le phénomène.
Le réseau Nada fait un travail de pédagogie avec les enfants pour qu’ils puissent communiquer avec d’autres enfants sur le phénomène. “Nous avons développé cette méthode même au niveau des écoles pour véhiculer un message sur des situations vécues par les enfants. Tels que le kidnapping, les violences et la maltraitante par la famille et dans les espaces publics”, a détaillé
M. Arar.