Après une première partie peu palpitante l’année dernière, cette seconde partie s’annonçait vraiment explosive. Une attente légitime, et rapidement satisfaite puisque le film se montre extrêmement généreux en action. Le rythme est relativement soutenu et les affrontements s’enchaînent sans accroc. Pour autant, aussi intéressantes soient-elles sur le papier, les scènes d’action s’avèrent finalement sans grande saveur, la faute à un manque évident de tension et un découpage beaucoup trop scolaire, autant sur le fond que sur la forme. Fidèle au matériau d’origine, le réalisateur Francis Lawrence semble effectivement rattacher bout à bout une série d’éléments, sans jamais véritablement insister sur les moments dramatiques du récit. Et Dieu sait pourtant qu’il y en a ! Du coup, l’ensemble manque cruellement d’âme et chaque nouvel événement est littéralement expédié pour préparer le suivant. Un constat décevant quand on sait que ce dernier volet disposait de suffisamment d’action et d’émotion que pour conclure la saga de façon mémorable. Or, ici, sans forcément être déplaisant, le long-métrage peine néanmoins à décoller.
Heureusement, le fond se révèle quant à lui toujours aussi convaincant. C’est l’un des grands atouts de la franchise et ce dernier opus ne déroge pas à la règle. Bien sûr, la réflexion est certainement moins poussée que dans les volets précédents mais le contexte politique est à nouveau clairement marqué, tout comme les outils de propagande utilisés par les deux camps. Cela ne veut pas dire que le scénario marque durablement les esprits mais il dispose en tout cas d’une profondeur qui contraste nettement avec les productions habituelles destinées aux adolescents. Côté casting, Jennifer Lawrence sort à nouveau du lot, même si le découpage du long-métrage ne rend pas forcément toujours justice à sa prestation. Rares sont en tout cas les sagas de ce type qui ont pu compter sur une actrice d’un tel talent. D’une belle intensité dramatique, la comédienne est de tous les plans et porte sans problème le film sur ses épaules. Je me réjouis de pouvoir la voir se consacrer pleinement à d’autres projets. Autour d’elle, le constat n’est pas aussi réjouissant mais on appréciera tout de même les interprétations habitées de Josh Hutcherson et Sam Claflin.En définitive, Hunger Games – La Révolte (Partie 2) s’avère donc être une conclusion généreuse en action mais beaucoup trop scolaire que pour convaincre. Souffrant d’un manque de tension et d’un découpage laborieux, le film peine véritablement à décoller. L’ensemble n’est toutefois pas déplaisant et Jennifer Lawrence fait le boulot.