« Alors que le Conseil de la Jeunesse réclame un cours de vie affective et sexuelle dès le secondaire et partout, la ministre de l’enseignement Marie-Dominique Simonet (cdH) estime l’organisation d’un tel cours impraticable. »
A mon avis, c’est surtout Marie-Dominique qui est impraticable.
Que je sache, il n’y a pas que le Conseil de la Jeunesse qui réclame cette mise en place, tous les organismes de lutte contre le sida et les mst aussi…et dès les primaires.
Mais si le cdH ne pratique pas, alors tous les secrets resteront planqués dans les slips et les culottes de nos rototos.
Je suis sûr que tu te souviens de cette quête obsessionnelle.
Je sais que comme petit garçon, tu as presque tout fait pour mater en-dessous de la porte du WC ou pour l’ouvrir carrément, avec force cris stridents qui jaillissent et que, à côté, l’alarme d’une centrale nucléaire, c’est du pipeau.
Et toi, petite fille, tu as toujours exigé d’avoir ta copine bodygard appuyée sur ta porte, préservant cet espace clos mieux que la forteresse du Seigneur des Anneaux… « On va faire notre petite? », ça te rappelle quelque chose?
Après, il y a eu les deals/négociations/chantages/échanges…
« Si tu me montres ta zézette, alors je… » et sa variante bien plus efficace pour les ptits mecs: « Si tu me montres pas, alors je… »
On avait toujours un ragot prêt à être dégainé.
Et si on en avait pas, on était prêt à inventer n’importe lequel, basé la plupart du temps sur la divulgation d’une amourette imaginaire avec X ou Y (le plus moche, le plus gros ou celui qui sentait mauvais le matin), et qui représentait une telle infamie dans la cour de l’école que la culotte glissait sur les chevilles devant le satyre tout fier de lui, les yeux ronds comme un chat qui a aperçu une souris (Ou le cas présent, comme un souriceau qui a aperçu une chatte). Vous vous souvenez…???
Je me suis parfois demandé s’il n’y avait pas même des louloutes plus volontaires que d’autres, fallait pas menacer beaucoup pour obtenir gain de cause…. Vous me direz, hein, fidèles lectrices….?
Bon quand t’es grand, c’est moins simple…tu risques plutôt une bonne baffe dans le meilleur des cas, voire un ragot bien pire, la femelle qui grandit apprend très vite à utiliser des arguments que t’aurais jamais imaginé…
La visite médicale constituait aussi un chouette terrain d’exploration.
Hormis le fait que toutes ces petites louloutes de 7 ans « cachent leurs nénés » en se trémoussant dans leur petit bateau, on avait là une magnifique occasion pour baisser les élastiques de 3 cm et apercevoir un bout de pète, victoire suprême, tous tes potes te félicitent et tu es un superhéros.
Bon, Superman est très vite ramené à sa dimension mortelle quand le vieux docteur te le baisse, ton slip à toi, et te tripatouille le cui-cui et les boules d’un air concentré, tes joues devant atteindre la température de 100°C et ta dignité un score de moins 100000…
Et c’est là, déboussolé, que tu te trompais malencontreusement de porte de vestiaire….héhéhé.
Comme à la piscine d’ailleurs…
Tu rentrais dans un poulailler affolé, en faisant oh pardon, oh pardon mais sans précipitation pour sortir et en essayant d’emmagasiner un max de clichés pour devenir l’empereur de la cour aux yeux de tes potes avides de savoir et alors, et alors, vas-y, raconte.
Avant ça, généralement, soit un maître nageur en tongs silencieuses montées sur coussin d’air insonore, soit ton institutrice t’avait ramené dans le droit chemin en te ramenant par l’oreille vers ton vestiaire à toi.
Soupirs….
Mais bon, à l’époque, le sida n’existait pas et les mst pour les ados qu’on était pressés de devenir, ça se résumait à une bonne chtouille et quelques morbaks voyageurs…
Aujourd’hui, c’est différent.
Alors Marie-Dominique, fais un effort.
C’est important.
Et sinon, on baisse ta culotte.
Enfin, pas moi.
Xavier, Zizi The Kid