Rien qu’une, merci Mike, servi.

Ca faisait bien longtemps.
Et il a suffit de pas grand chose pour qu’elle revienne.
Il y en a qui semblent en être plus pourvu(e)s que d’autres.
Je pensais ne plus trop en avoir en stock.
Il y en a pour qui tu te demandes s’ils n’en ont jamais eues.
Elle prévient parfois.
Puis parfois pas.
Elle a plusieurs modes pour se rappeler à ton souvenir.
Ce que je préfère, c’est quand elle arrive combinée à des spasmes du ventre.
Mais la plupart du temps, ce n’est pas comme cela qu’elle naît.
Tu te demandes parfois pourquoi on a doté uniquement l’Homme de ça.
Pas un animal ne la possède, à fortiori aucun végétal.
Il doit y avoir une raison.
Elle est utile, très utile, c’est ça le paradoxe.
Peut-être pour te rappeler certaines choses, peut-être pour te conscientiser, peut-être pour que ça se grave quelque part en toi.
Oui, ça doit être ça, parce que souvent, tu n’oublies pas.
C’est comme une cicatrice, à l’intérieur.
Ca s’imprime.
C’est sans doute pour ça aussi que tu détestes quand elle veut vivre sur ton enfant, quand elle s’attaque à eux.
Tu ferais tout pour l’éloigner.
Parce qu’une Princesse ou un Rototo, ça ne devrait pas vivre ça.
Et pourtant.
Et pourtant, elle ne te lâche jamais.
Et elle peut revenir, sans autre avertissement.
Une demie seconde, il ne lui faut rien de plus.
Et quand elle est là, tu sais comment ça se finira.
Tu finiras par la ravaler.
On le fait tous.

Elle est repartie.
Et je voudrais que sa prochaine visite soit loin.
Même si elle soulage, même si elle construit.
Je voudrais qu’il se passe beaucoup de temps avant qu’elle ne recoule sur ma joue.
Sur les leurs.
Sur la vôtre.
Ou alors, seulement de joie.
Oui.
Et de fou-rire aussi.

Xavier, rien qu’une.