Il y en a certainement parmi vous qui ont encore des tatas poilues qui piquent avec une petite main tremblotante dans laquelle est plié en 8 (un vrai origami) un billet et qui vous embrasse à grosses baises bruyantes à répétition en vous souhaitant une bonne année et en vous recommandant d’être sage…
Moi, je n’en ai plus, mais je vais faire une liste de bonnes résolutions, la première constituant déjà en la rédaction de la dite liste.
Alooooors…:
– (ah ben tiens, ça ne vient pas)
– je vais oeuvrer à la paix dans le monde. Si toutes les miss le peuvent, moi aussi.
– je vais aussi lutter contre la faim. La mienne en tous cas, charité bien ordonnée commence par soi-même.
– il ne reste que 8% des belges qui ont confiance dans l’église. Il faut lutter contre ça aussi. Contre ces 8%.
– je promets d’aller voir la fin de Harry Potter et de vous la raconter, ne vous déplacez pas.
– j’aurais toujours la zapette en main pour ne plus apercevoir une seule seconde de « Plus belle la vie ».
– j’arrête de boire. La nuit.
– je trouverai tous les enfants des autres dans les clubs de vacances bondés l’été for-mi-dables. Parce que je n’irai plus jamais.
– je ferai des compliments aux filles sur leurs jolies tenues et leur coiffure qui leur va si bien. Mes filles.
– etc etc
Vous avez vu, pas l’ombre d’une ligne sur les régimes que vous avez promis et que vous ne tiendrez pas, ni sur la salle de gym que vous ne fréquenterez que 3 fois, ni sur vos vrais amis que vous allez revoir en chair et en os plutôt qu’en photo sur FB (au milieu de ces dizaines de parasites qui n’ont jamais été vos amis, à la limite des connaissances d’il y a 35 ans ou des collègues de machine à café), ni sur ce sms préformaté à la nouvelle année que vous envoyez à votre carnet d’adresse entier 2 heures avant minuit comme ça c’est fait, ni sur cette télé réalité que vous allez encore regarder juste pour pouvoir dire « c’est vraiment débile, mais qui regarde ça??? » (ou le dîner presque parfait), ni sur les médisances et les ragots parce que ça, c’est vraiment impossible d’arrêter contrairement à la clope ou les doigts dans le nez (non, ça aussi c’est impossible)…
Allez, on va juste s’en tenir à une, pour ma part: « Je veux être tout ce que je peux devenir »…
C’est Katherine Mansfield, une néo-zélandaise du siècle passé qui a écrit ça.
C’est bien ça, je trouve.
Puis c’est du boulot, mine de rien
Xavier, y’ Haka