Les nationalistes flamands, jusqu’à la nausée?

Publié le 27 janvier 2011 par Xlr2603

Extrait du journal français « Libération » ce 26 janvier:

«En entendant les trains passer derrière la gare pendant le discours, mon sang s’est glacé», confie toute émue Lucienne Cukierman devant l’ancienne gare de Bobigny. En ce mardi matin gris, comme des dizaines d’enfants de déportés et de victimes de la Shoah, elle a fait le chemin jusqu’à ce lieu oublié de la grande ceinture parisienne pour écouter les mots de repentance du patron de la SNCF.

Devant un parterre de caméras, Guillaume Pepy, le patron de la SNCF, cède à la ville de Bobigny le terrain de la gare d’où furent acheminés vers la mort plus de vingt mille juifs en 1943 et 1944. Un geste de mémoire très attendu, une façon aussi de reconnaître les responsabilités de la compagnie ferroviaire. Simone Veil à ses côtés, Pepy a ainsi reconnu que «La SNCF de l’époque, réquisitionnée, a pris part à cette mécanique de l’inhumain».

Le président de la SNCF appuie sur les mots: «Contrainte, certes, notre entreprise a acheminé ces trains jusqu’à la frontière. Elle l’a fait.» Dans la salle où se tassent victimes de la Shoah, associations de déportés et élus, on retient son souffle lorsqu’un train de fret passe au loin.

Les mots de Pepy sont pesés: la SNCF «de l’époque» a été «contrainte, réquisitionnée» par l’occupant, dit-il. Elle n’en a pas moins été «un rouage de la machine nazie d’extermination», reconnait-il. Avant de reprendre à son compte les mots de Jacques Chirac prononcés en 1995, lors des commémorations de la Rafle du Vel’ d’Hiv’: «Ces heures noires souillent à jamais notre histoire, et sont une injure à notre passé et à nos traditions. Oui, la folie criminelle de l’occupant a été secondée par des Français, par l’Etat français». Minute de silence, les flashs crépitent.

«La SNCF n’a pas essayé de cacher les zones d’ombre de son histoire, nous sommes satisfaits», confie Jacques Celiset, président de l’association Fonds Mémoire d’Auschwitz: «Le combat que nous menons depuis plus de quinze ans trouve enfin une concrétisation». Il s’avoue impatient de voir la halle, lieu de départ des convois, se transformer en espace de mémoire. «Oui, mais ça doit rester sobre», souhaite pour sa part un fils de déporté.

Denis Campanel, 70 ans, avait quatre ans lorsque son père a été déporté par le convoi 73. Il raconte: «avant de ne jamais revenir, par les lucarnes grillagées du wagon, mon père a jeté des petits mots pour sa famille. C’est un cheminot qui les a recueillis et envoyés à notre adresse, je n’oublierai jamais ce geste…»

Plus tôt dans la matinée, Guillaume Pepy avait tenu à rendre hommage aux deux mille cheminots fusillés ou morts en déportation, pour leur résistance à l’occupation, «l’honneur de l’entreprise et de la France», selon ses mots.

Alors que le président de la SNCF quitte les lieux, Ginette Cajfinger, discute avec d’autres fils et filles de déportés: «Moi j’estime que la SNCF n’a pas été que contrainte, elle a collaboré, il y a toujours la possibilité de désobéir».

Un peu en retrait, l’écrivain et avocat Serge Klarsfeld fixe du regard les rails qui acheminèrent son père dans les camps: «Il faut que beaucoup de jeunes viennent ici et se rendent compte, et qu’on n’oublie pas», dit-il.

Oui Monsieur Klarsfeld.
Et si on pouvait tous les emmener au moins une fois en voyage scolaire à Auschwitz, comme je l’ai fait avec Bonhommet, Queen E et Princesse V, pour que la conscience s’imprime à jamais dans leur âme comme les tatouages sur les bras, ce serait encore mieux.
Et qu’effectivement, on n’oublie pas.
Jamais.
Mais….

Mais le même jour, chez nous, à la Chambre:

le Vlaams Belang, dans la grande tradition des partis nationalistes flamands d’après 1945, est revenu à la charge avec une proposition de loi qui équivaudrait ni plus ni moins à octroyer l’amnistie à tous ceux qui, durant la Seconde Guerre mondiale, se sont compromis avec l’ennemi.
D’un côté, selon la terminologie effrayante de l’extrême droite, cela effacerait les actes d’incivisme « prétendument commis entre le 10 mai 1940 et le 8 mai 1945 », mais les néofascistes franchissent un pas de plus prévoyant aussi d’indemniser les victimes de la répression « pour le préjudice financier subi ».

Pensez-vous que 100% des partis démocratiques ont voté « contre »?
Au sud, oui.
Au nord, ne te fais pas d’illusion sur le vote du premier parti flamand, la NVA du gros Bart….
Mais le pire, c’est que le CD&V (ces bons vieux cathos que j’adore) et l’Open VLD du jeune beau-fils idéal (responsable en grande partie du bordel actuel avec son combat de chevalier BHV-je-te-fous-le-gouvernement-par-terre-na-je-m’en-fous) tout propre dehors (mais je ne veux même pas renifler l’intérieur) Deux Crocs, pensent que l’on pourrait prendre en considération cette proposition.

Rappelez-moi ce que l’on veut faire avec ces gens-là?
Négocier? Un accord? Pour la Belgique?
No comment, je vais devenir insultant.

Elio, Joëlle et les autres, repassez-vous donc si nécessaire encore une fois le Grand Jacques.
Et séparons-nous de ces agités du bras droit.
On est définitivement pas pareils.

« Messieurs les Flamingants j’ai deux mots à vous rire
Il y a trop longtemps que vous me faites frire
A vous souffler dans le cul pour devenir autobus
Vous voilà acrobates mais vraiment rien de plus
Nazis durant les guerres et catholiques entre elles
Vous oscillez sans cesse du fusil au missel »

Xavier, en perfusion de Motilium.