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Quand la réalité dépasse la fiction

Publié le 31 janvier 2011 par Xlr2603

Quand la réalité dépasse la fiction

Nous vlà donc confortablement installés dans la salle.
On se fait les douaniers en famille plus les kids des voisins, ça nous fait 9 tickets dans la poche à Mr Boon.
De rien.
Et là, on a appris quelque chose d’essentiel: l’absence de démarche morphopsychologique au moment de choisir ton siège combiné au plus mauvais alignement des planètes de ton signe astro que t’y crois pas mais que autant de malchance ça ne s’explique pas, et bien ça te fait passer une soirée surréaliste.

Le joli film commence, et à côté de toi, y a un boeuf qui braille tout haut.
Non, deux boeufs.
Bon ça arrive, on a pas tous été élevés avec des cuillères en argent dans la bouche et la politesse, le respect, etc etc ma bonne dame, ça se perd et de mon temps, halalalala, et Mme de Rothschild, et que voulez-vous ma bonne dame.
Tu te dis que Front Bas Premier et Empereur Bénêt vont se calmer et se taire, on est quand même 500 dans cette salle et ils vont se rendre compte qu’ils ne sont pas tout seuls sur leur canapé Ikéa défoncé…
De fait.
Et puis le sens premier de « de courte durée » quand on parle d’un répit prend tout son sens.
Premier gag et huuuuuuurlements, rires gras forcés, grosses tapes sur les cuisses, 498 personnes écoutent médusés ces deux phénomènes.
Assis juste à côté de bibi, je te le rappelle.
Nous voilà partis pour deux heures d’enfer….
Dans le film, si vous le voyez, il y a deux acteurs qui jouent l’un un passeur de drogue débile et l’autre un complice faux blessé décérébré.
QI joué de 90 chacun, et ils sont drôles.
Dans la salle, tu as les mêmes, sauf qu’ils ne sont pas acteurs et qu’ils plafonnent eux à 70 de QI ensemble, 30 pour l’un, 40 pour l’autre (le leader du rire gras).
Evidemment, chaque gag est refait 9 fois tout haut, en hurlant de rire et ponctué systématiquement par « C’est génial, hein, c’est génial » avec moult acquiescements de l’autre baveux « ouais, ouais, ouaiiiiis, c’est gé-nial »…
Le génie étant aussi lointain comme notion pour eux que la galaxie d’Andromède pour vous et moi.
Et puis arrive le summum, l’apparition de François Damiens, François l’Embrouille pour les néophytes.
A chaque apparition, j’insiste, chaque apparition, on est gratifié d’un « regarde sa gueule, mais regarde sa gueule warfarfarfarfarf regarde sa gueule » bien sonore + je me frappe les cuisses + je te demande 4 fois « t’as vu, t’as vu? » + warfarafarfarfarf, volume sonore 150 décibels.
Pour ton info, il apparaît souvent.
Deux heures de film…

Fin du film, les deux protozoaires se lèvent et applaudissent à tout rompre, en hurlant bravo et c’est génial, bravo.
Le reste de la salle enfile son manteau et sort, pendant que dans la file vers la sortie, Neuneu et Totoche refont déjà le film en re-re-re-re racontant les gags, « et alors quand il lui dit:……. » « Ouais ouais, c’est gé-nial! »…

Bon , ça a fait rire les enfants (le film et les deux gugusses) parce qu’ils n’avaient jamais vu ça et n’imaginaient pas que ça puisse exister (les lobotomisés, pas le film).

Note pour le futur: ne plus s’asseoir dans une salle sans avoir préalablement jaugé l’entourage immédiat (éventuellement emporter un test de QI) et consulté un marabout pour s’assurer d’être dans une période faste.

Xavier, rien d’autre à déclarer.



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