C’est l’histoire d’un match.
A droite, Rio.
A gauche, Chatelineau (ou Nivelles, Boussu, Tourinne, Juprelle…)
Là, on fait couler la caïpirinha à flots, glace pilée, lime…
De l’autre côté on agite sa Jup’ dans une chope en plastique au-dessus de sa tête.
Par ici une petite samba légère, tambourins, bongos et maracas…
Par là on tape fort des pieds dans ses bottes en caoutchouc, au rythme lancinant des trompettes et des grosses caisses.
Oh de jolis oiseaux légers tout emplumés et couverts de paillettes dorées…
Oh un troupeau de dindons tout emmitouflés et couverts de confettis en papier…
Taille poids et mensurations moyennes sur le sambodrome: 175, 50, 90-60-90, gloups…
Le tiercé dans le désordre sur le jeu-de-ballodrome: 150, 75, 60-90-60, gloups.
Joli accent ensoleillé, petite voix fluette: « Salouuu, viens daoncer avec moao pou la caornaovaol…? »
Chuintance dans les graves, accent borain: « Hahlala, on s’amusss’ hein? Fait chaud hein? J’ai mal mes pieds tell’ment que j’danse! »
Micro bikinis, bronzage intégral, les poitrines qui défient l’apesanteur, le déhanchement d’un colibri à te filer un lumbago même des yeux…
Vieux pulls et pantalons en velours côtelé (ou potelé? c’est ce que me suggère mon correcteur orthographique), le playtex fait ce qu’il peut, elle tourne bras dessus bras dessous, tu fermes les yeux.
80 divas en rythme sur et autour d’un magnifique char, défilé de tons variés…
8 cousines en ribote avachies sur la barrière nadar, des filets de thon avarié…
Toutoutou toutoutiloutou toutoutou……
Je me demandais pourquoi Cloclo n’avait pas chanté « Wowowowow Quand tu souris, je m’envole au paradis, je vais à Chatelineau de Janeiro »
Maintenant, je sais.
Xavier, en cours accéléré de portugais