I Love You Mister Obama.
Et non, je ne suis pas une quadra à hormones survoltées par votre prestance, votre sourire ultrabrite, votre tenue de costume Armani, vos photos en maillot sur la plage de Hawaï ou le timbre de votre voix.
Mais faut avouer que quand je compare, y a pas photo.
Barack, l’image que le monde en a depuis hier, c’est un mec qui aphone une Guinness (on propose la même à la reine d’Angleterre la semaine passée, la queen couine et refuse) en nous souhaitant « santé! »
Ou alors, c’est un mec hyper taquin qui joue à la balançoire dans sa Cadillac blindée de 8 tonnes sur un dos d’âne à la sortie de l’ambassade US, avec un grand « crrrrrrrrrrrrrrrraaaaatchhhhhhh » qui a fait rire la planète entière et hop la limousine en équilibre. Gamin, va!
Barack, il explique aussi à Israël que ça commence à bien foutre et qu’on va remettre un peu d’ordre dans leurs frontières auto proclamées et colonisées en stoemelings.
Ou alors, il envoie quelques hélicos pifpafpouf, jeu vidéo en live et au nom de la démocratie, l’ennemi public number ouane s’en va prendre des cours d’apnée avec Jean-Marc Barr. « Omar, mio palmo ».
Et chez lui, en 4 mois, on aura jugé un puissant (pas impuissant, ça c’est sûr), homme politique socialiste candidat à la présidence française avec le slogan de Mitterand un peu remis au (mauvais) goût du jour: « J’la force tranquille ».
Après, je reviens chez nous.
J’ai quoi?
Ben j’ai un peye en maillot moule couilles qui patauge dans la piscine de Mons en me disant que c’est bon pour la santé.
J’ai pas une Cadillac qui nous fait rire, par contre je vois régulièrement bart dans sa pigeot monospace le bedon posé sur le tableau de bord, sourire en coin vers le palais royal d’un pays moribond.
J’ai des politiques qui n’osent pas dire à la SNCB que ça suffit ce service de merde, sinon grèèèèèèèèèèèèffffffffffffffff, ni à Belgacom que champion d’Europe des tarifs télécoms exagérés ça suffit aussi, ni à Electrabel que c’est bon, là, leurs hausses perpétuelles…. Chut, rien dire, pas fâcher.
Chez moi, le ministre de la justice trouve que c’est une bonne idée de débattre de l’amnistie des nazillons, de l’honneur (????) bafoué des extrémistes flamingants dont il faudrait réviser la collaboration « supposée ».
Et enfin, ici, la moindre peccadille met 3 ans pour passer devant un tribunal. Si ça concerne un homme influent, ça met 10 ans…
Alors oui, j’enfile mon froc moulant bleu électrique, mes boots blanches, ma perruque blonde et je chante à tue-tête comme Patrick.
Xavier, I love America