Des mannequins jugées « trop grosses »
Cet été, une jeune mannequin, Agnès Hedengard, âgée d’à peine 20 ans dénonçait le fait d’être jugée trop grosse par les agences alors qu’elle ne pesait que 56 kilos et que son IMC (indice de masse corporelle) était bien en dessous de la moyenne et qu’elle était considérée comme maigre. Cela nous parait aberrant, alors qu’une majorité des femmes assument de plus en plus leurs rondeurs. Et l’on fait toujours le même constat sur les podiums : les joues sont creuses, les côtes apparaissent.Qui plus est, certains couturiers exigent de présenter leur collection sur des mannequins « maigres », sous prétexte que cela met plus en valeur leur vêtement.
Cela fait donc deux contraintes très importantes pour les jeunes femmes, qui doivent s’y plier si elles veulent trouver du travail. Cela entraine donc forcément une sous alimentation, et à terme des troubles de l’alimentation qui peuvent être graves.
Des solutions ? Pas si évident
A l’occasion de la Fashion Week de Londres qui s’est tenue en septembre dernier, Rosie Nelson, mannequin australienne, a souhaité lancer une pétition pour qu’un loi anti maigreur pour les mannequins. Effectivement, une loi interdit aux directeurs de casting et aux couturiers de forcer les mannequins à perdre du poids. Encore plus fort, l’Israël, l’Espagne et la France considèrent que faire défiler des mannequins trop maigres était un crime.Le problème, c’est que les agences de mannequinat ont déjà énormément de filles trop maigres, et la question se pose quant à leur place sur les podiums. Va-t-on les forcer à se nourrir ? Certaines d’entre elles trichent déjà en rembourrant leur sous vêtements…
C’est donc un problème qui va dans les deux sens, mais Rosie Nelson propose de mettre en place des examens physiques réguliers, et de mettre en place plus d’entretiens avec les agences, de façon à mettre en valeur le métier de mannequin, aussi bien moralement que physiquement…