“La situation malheureuse dans laquelle nous nous trouvons est due à nos responsables politiques ; et ces responsabilités politiques devront être tôt au tard analysées. Il est très peu probable que l’insignifiant opportuniste qui occupe le poste de chef de l’Etat ou les actes dignes d’un retardé congénital du Premier ministre, sortent avec les honneurs de cet épisode.”L’auteur s’en prend ensuite aux mesures prises par les pouvoirs politiques : “Qui a annoncé des coupes au sein des effectifs de police, les a réduit à l’exaspération, incapable de mener à bien leurs fonctions ? Qui a expliqué pendant des années que nos anciennes frontières n’avaient plus de sens, qu’elles étaient un symbole nauséabond du nationalisme d’avant ?”Il rappelle les “opérations absurdes et coûteuses” de l’armée française, “dont le principal résultat a été de plonger des pays comme l’Irak et la Libye dans le chaos.” Il rend au passage hommage à Dominique de Villepin : “J’oublie que nous ne sommes pas allés en Irak. Mais il s’en est fallu de peu.” Michel Houellebecq conclut sa tribune de façon très pessimiste : “Les gouvernements qui se sont succédé ces dix dernières années ont failli pitoyablement, lourdement et systématiquement dans leur mission fondamentale, qui était de protéger la population française. Le discrédit qui frappe aujourd’hui l’ensemble de la classe politique française est répandu et légitime.” L’intégralité de sa tribune (en italien) sur le site du Corriere della Sera.