J’ai fait du patin à roues alignées pour la première fois du printemps. J’suis en retard dans la pratique de ce sport cette année.
Je me lance toujours avec une petite crainte lorsque je recommence à patiner. Puis après quelques pas, tout revient, comme par magie. J’ai démarré sur les chapeaux de roues, sans jeu de mots, le vent dans le dos, comme un catamaran. Merveilleux. J’ai pris de l’assurance après quelques faux pas inquiétants, puis, comme une gazelle à roulettes, j’ai retrouvé ma vitesse de croisière. J’ai fait toute la piste, fier comme un paon, à roulette toujours.
Bang, ce ne fut pas le mur du son, mais plutôt le mur du vent. Ouais, le patin à roues alignées, le vent dans l’front, c’est moins élégant. Penché comme Gaétan Boucher, me faisant aller les bras comme des avirons, ça m’a pris environ (sans jeu de mots avec le précédent) le double du temps pour revenir. Je me suis senti stupide, pas d’eau pour me désaltérer, avec toute La Manicouagan à ma droite. Autant d’eau sans pouvoir boire. Arrivée au départ (toujours sans jeu de mots), j’ai décidé de recommencer, comme pour me punir.
Finalement le patin, c’est amusant le vent dans le dos. Avec le vent de face, il faut se donner. J’appréhende le lever demain; les muscles intérieurs de mes cuisses et ceux de mes deux jolies fesses seront en feu, sans qu’aucun pompier ne puisse les éteindre.
Lo x