Z // Saison 1. Episode 1. Pilot.
Zelda Fitzgerald est connue pour avoir été la femme de celui qui a écrit… Gatsby le Magnifique. Cette série biographique a donc la volonté de nous plonger dans un monde, une époque, afin de nous raconter l’histoire de cette femme. Tim Blake Nelson (Escrocs en herbe) n’est pas forcément le scénariste le plus connu. Il est beaucoup plus connu pour ses talents d’acteur (Klondike, O’Brother). Quoi qu’il en soit, il tente ici de nous raconter une histoire avec toute la volupté de l’époque. Il faut bien nous montrer le monde de cette « Belle », de cette femme de classe qui a un certain standing. Qui de mieux pouvoir incarner ce personnage que Christina Ricci (Lizzie Borden Chronicles) accompagnée à l’écran de Gavin Stenhouse (Allegiance) dans le rôle de l’acteur. Ce que je trouve cependant presque dommage avec ce premier épisode c’est qu’il ne parvient pas forcément à nous plonger aussi loin que l’on ne pourrait le souhaiter dans l’histoire des Fitzgerald. Le traitement semble donc se faire en surface avec un goût prononcé pour les décors et l’ambiance. Zelda a longtemps été un objet de fascination et une icône. C’était dans un sens un peu la Paris Hilton de l’époque mais c’est aussi la muse de son auteur pour ses livres qui finalement va sombrer dans la folie sous le couvert d’un mari qui aime tout contrôler.
La vie de l'auteur Zelda Fitzgerald, femme de l'auteur de Gatsby le magnifique, F. Scott Fitzgerald.
Cette série est basée sur le livre de Therese Anne Fowler du même nom « Z : The Beginning of Everything »). Le fait que Z soit développée sur un fort d’une demi-heure permet de caractériser la série dans le registre de la dramédie. Et dans ce premier épisode, on doit avouer qu’il y a des moments plus légers qui pourraient nous rappeler un peu ces séries du câble que l’on voit sur HBO et d’autres séries encore. Christina Ricci est en plus de ça très bonne cliente pour ce registre léger et enlevé que la série propose. C’est donc une très bonne nouvelle que de voir la série aller dans cette direction d’autant plus qu’elle ne change pas forcément trop de lieu avec sa précédente série. Son père, « LE JUGE » incarné par David Strathairn - The Blacklist, Alphas - parvient à imprégner la série de sa présence. J’aime bien la relation qu’il a entre le père et sa fille. Ce qu’il y a cependant de plus décevant dans cette série ce sont probablement ses dialogues. Il y a quelque chose de très anachronique là dedans qui ne permet pas vraiment de se plonger au mieux dans l’histoire de Z. Car le but est aussi de comprendre qu’il y a beaucoup plus.
Si l’on a envie d’une série qui joue avec les mots et qui s’amuse un peu mieux avec les dialogues de ses personnages, je ne pense pas que Z soit la meilleure des séries. Ce premier épisode reste par certains aspects sympathique mais ne va peut-être pas suffisamment loin dans l’histoire de Zelda pour que j’ai envie de me plonger au delà. Les romans de F. Scott Fitzgerald sont très caractéristiques et modernes pour l’époque. Cette modernité aurait été intéressante à retrouver dans la vie que Z tente de donner à ses personnages et son histoire. Finalement, si Z délivre ici un premier épisode intéressant, je me demande vraiment ce que cela peut donner sur la longueur. D’autant plus que Zelda est une femme fascinante pour ce qu’elle représente pour l’époque et la façon dont les autres parviennent à la voir. J’ai besoin de quelque chose de ce genre là pour plonger un peu plus dans l’univers de cette série. Cette série était l’un des concepts les plus intéressants de la saison des pilotes de novembre 2015 pour Amazon. Pas seulement pour le personnage mais aussi pour l’époque et la façon dont cette dernière se doit d’être racontée.
Note : 5/10. En bref, pas mal mais j’en attendais probablement un peu plus.