Homeland // Saison 5. Episode 7. Oriole.
« Oriole » est peut-être un épisode étrange dans le sens où il tente de donner une partie de la réponse sans totalement faire avancer drastiquement la saison. Cet épisode est le premier de la seconde partie de la saison, il est donc compliqué de tout de savoir où est ce que la saison va bien pouvoir encore aller mais je suis curieux. J’aime bien la façon dont Carrie tente de revenir sur le devant de la scène alors que Saul est maintenant de son côté et va tenter de tout faire pour l’aider. Ce n’est pas facile d’être Saul ou Carrie en ce moment alors que tous les gens en qui ils pensaient avoir confiance, ils ne peuvent pas leur faire confiance. Alors que nous en sommes déjà à l’épisode 7 de la saison, on a l’impression qu’il y a plusieurs séries dans une seule. Cela n’est pas une mauvaise chose dans le sens où les intrigues sont intéressantes mais j’aimerais tout de même qu’il y ait un peu plus d’unité entre les développements que la série tente de faire avec les personnages. « Oriole » ne cherche donc pas vraiment à conclure quoi que ce soit, mais surtout à développer d’autant plus la saison. A la fois pour Carrie qui a envie Saul dans sa poche mais qui ne fait pas grand chose pour nous intéresser véritablement à ce qu’elle a à nous raconter dans le sens où Carrie est avant tout le visage héroïque et pas forcément la petite main qui fait avancer l’histoire.
Ce que j’aime cette année c’est ce sentiment de torpeur qui règne depuis le début de la saison. On sent que Homeland cherche à raconter ses choses différemment dans une ambiance beaucoup plus glauque et sobre. C’est un choix narratif et visuel qui a pour le moment porté ses fruits dans le sens où c’est la première fois que la série plonge dans un tel état. C’est un choix qui permet aussi de créer des mystères différents et de donner une impression de nouveauté aux téléspectateurs. L’histoire qui semble avancer la plus rapidement c’est celle de Saul alors que tout commence avec le point de vue de l’agence et les problèmes qu’il est en train de rencontrer alors qu’il est sorti du bâtiment avec des documents. Tout cela permet aussi de créer un environnement anxiogène que la série maîtrise au poil. Sans parler d’Allison qui est celle qui lie Carrie et Saul désormais ce qui est aussi l’une des choses les plus intéressantes de cet épisode. La fin de l’épisode l’est d’ailleurs tout autant alors que l’on sait déjà ce qu’elle implique. Carrie et Saul ont l’impression qu’ils peuvent faire confiance à Allison alors que l’on sait pertinemment qu’ils ne peuvent pas du tout lui faire confiance. C’est quelque chose d’intéressant et tout un concept. J’aime bien la scène d’Allison dans sa salle de bain alors qu’elle est en train d’hyperventiler.
C’était presque cocasse mais c’était aussi un sentiment d’excitation assez étrange que l’on peut ressentir chez elle. J’aime bien le fait que Carrie et Saul pensent pouvoir lui faire confiance alors que pas du tout. De ce fait, j’ai aussi hâte de voir le moment où la situation va s’inverser. Ce que j’ai aussi hâte de découvrir c’est ce qu’ils vont bien pouvoir faire de Quinn. Ce personnage a passé une bonne partie des derniers épisodes dans l’ombre alors qu’au début de la saison il prenait une place beaucoup plus importante. Je suis donc très curieux de voir ce que la série va bien pouvoir tenter avec ce personnage qui a énormément de potentiel (et pas seulement du point de vue de sa relation avec Carrie). L’arrivée de Carrie à Amsterdam va probablement donner l’occasion à Homeland de traiter son univers sous un point de vue différent. Tout du moins d’un point de vue des décors. C’est ce genre de choses dont j’ai besoin. Homeland nous donne vraiment l’impression qu’elle est une hybride entre ce que Homeland était au départ et 24 mais malgré cette ressemblance toujours plus frappante, je n’ai de cesse de trouver cette saison 5 peut-être plus originale que toutes les saisons précédentes. En espérant que cela ne soit pas qu’une impression sur la longueur.
Note : 7/10. En bref, la série continue dans sa direction.