Sinistre histoire belge que celle de la banque KBC qui a trouvé un nouveau filon : spéculer sur les denrées alimentaires. Qui vont monter forcément. Qui vont donc rapporter. CQFD.
Une histoire d'une logique mathématique, celle d'un système économique basé sur le seul profit et qui s'importe peu de la matière première concernée. Toutes les occasions sont bonnes finalement. Il y a eu le temps de l'or ou du dollar, la bulle internet, le pétrole... voici venu le temps des produits de première consommation.
Comme une revanche de marchés financiers vacillants soucieux de se refaire. La crise des subprimes n'aura donc été qu'un détonateur, une alerte, une incitation à trouver rapidement une parade, une autre sources de revenus.
Comme une revanche de la nature humaine qui à choisir entre réussite personnelle et engagements collectifs ne prône pas le sauvetage de tous.
Comme une revanche de la nature sur une planète qui croît de façon exponentielle sans être en mesure d'assurer la subsistance de ses habitants.
La banque KBC a donc tenté de commercialiser une assurance vie qui investit dans six denrées alimentaires. Le bon niveau de rendement de ce nouveau produit financier se liait à l'évolution du prix du cacao, du café, du sucre, du blé, du maïs et du soja.
Car ne nous y trompons pas, à l'instar de ce que vient de décider l'Opep, la pénurie n'explique pas tout. D'ailleurs ces pays qui produisent le 1/3 du pétrole mondial confirment qu'ils ne voient pas l'intérêt de produire plus, les prix s'expliquant plutôt par les tensions internationales et la spéculation.
Le pire serait d'ailleurs à venir car la hausse justifiée, notamment par des frais d'extraction de plus en plus élevés, vont progressivement se mettre en place.
Tout se mélange donc un peu avec, pour faire joli, une pincée environnementale et une interrogation sur le devenir de la planète. Car il faut aussi penser à la couche d'ozone et au rejet de CO2.
Du coup on spécule sur les produits alimentaires rares certes mais en amont, les fonds d'investissement vont aujourd'hui jusqu'à acheter des terres lointaines et des lieux de stockage...
Demain nul doute que les accidents climatiques feront l'objet de toutes les attentions. A quand des paris en ligne sur le lieu de passage du prochain ouragan, des investissement sur les sociétés de secours appelées prochainement à s'engager sur un désastre majeur ?
Et puis l'eau, ce produit si naturel et mystérieux ne manquera pas de faire des envieux.
Des chiffres grimpent pendant que des hommes meurent. Des fortunes se font quand la misère s'étale. Le paradoxe est si grand que des voix ne manqueront pas de s'élever, c'est sûr. Mais dans quel but, glorifier les winners ou protéger les faibles ?
Chateaubriand disait "La menace du fort me fait toujours passer du côté du plus faible". Puisse t'il être entendu !"http://www.blogonautes.com/maj/40301-831f521f69721ffa54a05bb45aaad982
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