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Après ça ...

Publié le 17 novembre 2015 par Lilyylush
Ce matin, en m'asseyant devant mon ordinateur, comme chaque jour, après avoir parcouru quelques sites d'informations, comme chaque matin, j'ai eu envie de pleurer.   Oui de pleurer.     paris_peace_2015    On est mardi, et je n'ai toujours pas digéré l'horreur de ces derniers jours.    Aujourd'hui, plus que vendredi soir ou samedi, j'ai envie de pleurer, de me recoucher et de ne pas sortir de mon lit. Le problème c'est que depuis vendredi soir, je ne dors pas, ou très peu, à peine quelques heures, durant lesquelles je fais des cauchemars, toujours les mêmes, des terroristes, des tirs, des cris, des pleurs...   Vendredi soir j'étais sur Paris, une rue derrière la rue Charonne... Moi aussi, comme tous ces innocents tués, j'étais, à la même heure, avec des amis, au restaurant, à partager une pizza, à rire, à boire un coca en racontant les derniers potins, à préparer noël. Comme eux, je profitais de mon vendredi soir, comme eux je profitais de ma jeunesse, comme eux j'étais insouciante et heureuse.   Ce qui me différencie de ces innocents lâchement abattus ? Une rue... Une simple rue.   Alors oui, ce matin j'ai envie de pleurer.    J'ai envie de pleurer parce que j'ai de la chance d'avoir choisi ce restaurant, et pas celui de la rue derrière, j'ai de la chance d'être en vie, d'avoir été épargnée, et de pouvoir serrer mes proches dans mes bras, de pouvoir rassurer ma maman, de pouvoir lui dire que je l'aime, et que tout va bien.    Mais je pense aussi à ces pauvres innocents, attablés en terrasse, profitant eux aussi de leur vendredi soir avec des amis, à ces personnes du Bataclan, venues se détendre après une semaine harassante, qui eux, n'ont pas cette chance.   Je pense à ces familles endeuillées, ces mamans qui ne pourront plus serrer leur enfant dans leurs bras, ou ses parents, morts vendredi, laissant derrière eux des enfants, souvent en bas âge, qui devront apprendre à vivre et se construire sans eux.    Je pense aussi à ces familles, qui sont toujours dans l'attente, sans nouvelle de leur proche.  Et puis je pense à cette chanson de Jean-Jacques Goldman, une cigarette, "mais qu'est ce qu'on peut bien faire, juste après ça". Parce que je ne sais pas, je ne sais pas ce qu'on peut faire juste après ça...   

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