Dominique A

Publié le 17 novembre 2015 par Lordsofrock @LORDS_OF_ROCK

Une émotion inonde la raison lorsque l’on écoute ELEOR : la sensation de baigner dans une intimité. « Avant que la vie ne se défile », comme une audace au temps, l’auteur-compositeur-interprète abreuvé par sa voix sensuelle si particulière nous propose de le rejoindre. Appel de tendresse. Pour le chanteur, la musique est un baume contre le durcissement actuel. Dominique A revendique de la douceur, une énergie fébrile plutôt que virile.

« Quand de tout vous serez lassés


Juste un canal à traverser


Rejoignez-moi


Avant que la vie ne se défile


Avant de gagner l’autre bord


Rejoignez-moi »


 « Eléor »

« Eléor », morceau-titre, imprègne le narrateur comme l’auditeur d’une marge d’interprétation abondante : chimère d’île imaginaire. Une rêverie est entamée: délire partagé, délire que l’on s’approprie au gré des écoutes.

« Ont-ils vu seulement

Que la brume se lève

Alors qu'ils vont tous deux

L'un à l'autre collés

L'un à l'autre accrochés

Comme on s'accroche aux rêves

Dont on sait en dormant qu'il va nous échapper »

« Cap Farvel »

L’album navigue entre l’idée obsessionnelle de l’Amour (« Nouvelle Vague », « Celle qui ne me quittera jamais ») et des décors (« Central Otago », « Cap Farvel », « le Canada », « Semana Santa » qui évoque l’Espagne) qui laissent belle place aux sentiments.

« Il y'a des rêves qui ne meurent pas

Qu'on vous repasse

Qui vous restent sur les bras

Qui vous dépassent

Il y'a des rêves qu'on ne refuse pas »

« Par le Canada »

Les textes de Dominique A font poindre une envie farouche d’aimer les mots du bout des yeux, de soupirer les maux du bout des lèvres, de caresser les émaux du bout des doigts. Emoi de l’écume.