Marathon de PORTO 2015 : mon recit qui va bien.

Centenaire, l'image renvoit à une image de dégradation du corps et de l'esprit mais là rien de tout ça c'est même l'inverse qui s'est produit avec Carlos celui qui allait atteindre le Graal mythique en nombre de Marathons.

Un groupe de copains ou plutôt une vraie bande de potes pour qui seul le fait de se retrouver ensemble est essentiel et finalement qu'importe le chrono! On a même créé le trophée des caramels pour ça puisqu'il est remis à chaque fois en grandes pompes au dernier ou à la dernière.

Des RDV comme ça, je commence à en avoir fait quelque uns et à chaque fois c'est la même joie, la même émotion dans tous les coins de France et du monde.

Cette fois c'était Porto, mon 43éme opus,

La vidéo officielle 2015

Après une bonne heure et demie de route à stresser sur l'autoroute du Nord nous arrivons enfin au "sublissime" aéroport International de Beauvais! Vous savez le genre de hangar amélioré construit au milieu de nulle par pour faire plaisir à la CCI locale et aux élus du coin.

10 bonnes minutes à pied à tirer nos valises entre les trottoirs en pente et les bouts de chantier avant d'arriver dans une salle de 25m2 environ avec des guides files pour 300 personnes à attendre 45′ que l'on puisse enfin franchir le portique de sécurité! Heureusement, le personnel est sympa, ce qui calme un peu le jeu.

2h de vol à peine et nous voilà déjà arrivés en terre Lusitanienne et déjà il semble faire bien chaud! Nous retrouvons avec grand plaisir nos amis Portugais chez qui nous allons passer 4 jours qui s'annoncent déjà très sympas. 1ère Super Bock pour l'occasion : obligé!

La nuit est courte mais réparatrice et nous entâmons déjà le tour de Porto direction la Marathon Expo locale, petite certes mais sympa quand même.

Les traditionnelles photos, seul, à deux et avec tous les potes!

Avec le vainqueur Gilbert Yegon Koech (N°4)

Il est temps pour nous de visiter la ville sous un chaud soleil bien loin d'être automnale!

Porto est une ville magnifique avec beaucoup de vestiges romains et autres, symboles des nombreuses invasions que la ville a eu à subir tout au long des siècles passés. Le centre historique est même classé au patrimoine Mondial de l'Unesco.

Embarcation touristique sur le Douro (avec au fond une partie du parcours du Marathon)

Avec le Ponte Luis construit entre 1881 et 1886.

Après l'effort...le réconfort!

Nous restrons tous les deux l'après midi pour partager au maximum la beauté de cette ville souvent méconnue.

Bibliothèque centrale

La journée est passé vite, trop vite, mais il faut déjà essayer de dormir un peu avant d'attaquer le menu principal du Marathon avec l'objectif de passer pour la première fois cette année sous les 3h30 histoire d'assurer une qualif aux France pour mon club des Foulées des Vieilles Pierres au Pays de Boussac.

Quoi de mieux pour commencer la journée que du soleil et beaucoup de fun?

Notre futur Centenaire interviewé par la télévision portuguaise, mdrr les copains!

Il fait chaud, très chaud même, et je sais déjà que les conditions seront très difficiles pour moi qui supporte très mal la chaleur. En plus, avec quelques kilos supperflus, je sens que le chrono sera sans doute au delà de ce que j'ai prévu...fait ch...!

9h30 : Le départ! Il fait déjà presque 20°!

Je me fixe sur les meneurs d'allure 3h30 qui sont une centaine de mètres devant moi mais pas question de les rejoindre tout de suite, on a toute la course pour ça. Mes sensations sont bien moyennes et le début de parcours assez vallonné n'arrange rien. Le 1er km est quasiment fait en trottinant tellement il y a du monde sur une route très étroite pour autant de coureurs.

Malgré tout, je suis progressivement dans le bon tempo et je passe les ballons verts des meneurs d'allure vers le 6 ou 7éme km.

Je n'ai pris que 3 gels, et quand on sait que sur les Marathons étrangers, il n'y a que peut de ravitaillement solide c'est plutôt risqué mais bon à partir du moment où je n'ai pas pu prendre mon habituelle bouteille de Powerade bleue fétiche, je dois bien faire avec. 5/10/15kms je suis en avance quand je commence à me sentir vraiment pas bien.

Je prend mon 1er gel qui me donne une petite illusion d'aller mieux mais vers le 18éme km, je suis obligé d'en prendre un 2éme! Pas bon signe ça!

Je ne m'en rend pas compte sur le coup mais je suis en train de faire un mélange d'hypoglicémie et de coup de chaleur, heureusement je peux manger un peu au ravito du 20éme km qui me sauve vraiment de l'abandon. Mon pote William me passe, mais je n'essaye vraiment pas de le suivre car, même si ça va un peu mieux, j'ai du mal à retrouver mon rythme.

Nous traversons le Ponte Luis, point le plus grandiose du parcours à mon goût, avant d'attaquer la rive opposée avec beaucoup de pavés et de légères montées descentes. Il fait encore plus chaud mais bizzarrement je me sens bien au point d'être à nouveau sur les bases attendues, les meneurs étant toujours assez loin derrière.

A l'aller comme au retour, sur le pont je serais encouragé par Pierrette et Mireille, restées en hauteur pour prendre les plus belles photos. (dès que je les ai, je les mettrais ici.)

Malheureusement, l'illusion n'aura duré qu'une dizaine de kms et je suis à nouveau dans le pas bien du tout. Ai je voulu aller trop vite? Ai je présumé de mes forces? Ou tout simplement n'ai je pas suffisamment d'entraînement pour viser ce qui me semblait être prétencieusement, un minimum pour moi? Sans doute est ce un mélange de tout ça.

Toujours est-il, qu'à partir du 32éme, je vais souffrir comme jamais en alternant marche, trottinage et semblant de course pour mettre plus de 1h10′ pour faire les 10 derniers kms!

J'aurais même droit à quelques insultes ou moqueries (selon comme on veut bien le prendre) du fait de ma tenue rose! Mais bon, les encouragements étant les plus nombreux, et de loin, je n'y ai guère prêté attention.

Je faisais encore illusion là!

Les 2 derniers kms sont fantastisques avec un nombre de spectateurs assez impressionnant, ce qui me donne un peu de baume au coeur pour finir dignement faute de l'avoir fait avec le chrono mais qu'importe finalement je ne suis pas déçu, il y a tellement de chose plus importantes dans la vie. Je préfère retenir tout ce que j'ai partagé avec les autres.