L’idéal serait qu’on lui puisse transférer ses données et son réseau de contacts d’un réseau social à un autre, non ? Problème, il n’y a pas d’interopérabilité entre les différents réseaux sociaux. Mais un groupe de travail, du nom de DataPortability, a été créé. Une prise de conscience ? La portabilité des données pourrait bien être l’enjeu n° 1 du Web, comme le pense Information Architects Japan, qui a positionné le site DataPortability sur sa carte.
Le groupe de travail DataPortability en quelques mots
Il a été créé en … par… Il compte aujourd’hui plus de … membres, parmi lesquels on trouve de grands acteurs du Web comme par exemple Google, Facebook, Yahoo, MySpace, Digg et Plaxo. « L’objectif de se groupe de travail est de définir une cadre de travail pour mieux exploiter différentes technologies existantes (APML, Microformats, OpenID, OAuth, OPML…) pour assurer une portabilité des données personnelles d’un réseau social à un autre. » (Fred Cavazza). Autrement dit, on ne réinvente pas la roue.
A ne pas confondre avec OpenSocial de Google
Il ne faut pas confondre DataPortability et OpenSocial. Le premier vise à assurer l’interopérabilité entre les réseaux sociaux, le second vise à assurer l’interopérabilité des applications. En outre, DatatPortability s’adresse plutôt aux utilisateurs alors qu’OpenSocial s’adresse essentiellement aux développeurs.
Les obstacles, il y en a
Un premier obstacle pourrait être la rivalité qui existe entre les différents membres du groupe de travail, bien qu’ils soient intéressés et conscients des attentes des usagers.
Une second obstacle pourrait être la directive européenne sur les données personnelles, qui précise que les données collectées ne peuvent être utilisées, sauf autorisation expresse des utilisateurs, hors du contexte prévu initialement. En d’autres termes, interdiction a priori pour un internaute de transférer tous ses contacts automatiquement d’un site à l’autre. Or, c’est précisément le but de DataPortability...
Il y a aussi des points négatifs
Le hic, car il y en a un, c’est qu’en permettant la portabilité des données, il y a un risque lié à l’intérêt commercial et marketing que peut représenter la réussite d’une telle initiative.
C’est pour quand ?
Cela ne sera peut-être plus un rêve « demain ». Au départ considéré comme un simple groupe de travail supplémentaire, DataPortability a gagné en crédibilité avec l’arrivée d’acteurs comme Google et Facebook et en visibilité avec l’affaire du blogueur Robert Scoble qui s’est fait exclure de Facebook après avoir tenté d’exporter ses contacts Facebook vers le site Plaxo.