Dans le cadre du Salon Ob’Art qui aura lieu du 20 au 22 novembre à Paris, les Ateliers d’Art de France nous ont contacté pour aller à la rencontre d’artisans d’art. Nous sommes heureux de vous présenter aujourd’hui Françoise, la créatrice des bijoux Gold-Dalg.
C’est dans son tout nouvel atelier en région parisienne que la souriante Françoise nous a accueilli il y a quelques semaines. Elle tient à s’excuser du froid, du manque de place, du fait qu’elle n’a pas encore tout son matériel sous la main. Sa gentillesse et bonne humeur sont communicatives. Françoise partage un atelier avec plusieurs personnes, des peintres, sculpteurs, bijoutiers, l’ambiance est incroyable, il s’en dégage une belle énergie. Entre les odeurs de térébenthine, les moulages en plâtre, les matériaux un peu fous nous ne savons plus trop où donner de la tête et chez ADC on aime ça. Ici on respire la création et l’inspiration.
Il y a quinze ans, Françoise a tourné le dos au monde de la linguistique afin de se consacrer à la création de bijoux. Ayant toujours aimé fabriquer des objets, faire des choses de ses mains, elle se forme à la bijouterie et au design auprès d’artisans de la ciselure au Lycée technique Nicolas Flamel, à l’AFEDAP, afin de maîtriser les rouages de la bijouterie. À la voir déballer devant nous ses création avec tendresse on avoue avoir du mal à l’imaginer dans un autre environnement.
Bois de violette, ébène et acajou sont travaillés pour leur propriétés graphiques qui font de chaque bijou une pièce unique. Ce caractère précieux de la pièce unique est important voir nécessaire dans sa démarche de créatrice. Par sa fascination des matériaux, des lignes pures et ses inspirations naturelles et végétales, elle veut donner à tout un chacun la chance de porter un bijoux singulier dans lequel il pourra glisser son imaginaire et ses histoires. Depuis peu et à la demande de ses clients, Françoise crée des bijoux pour homme. Elle nous confie que ces derniers sont très coquets mais également très exigeants dans leur choix de bijou. Quitte à avoir une bague au doigt, autant que celle-ci leur corresponde au mieux.
Françoise est à la recherche d’un équilibre entre la forme et la matière. Le bois répond à l’argent afin de créer des pièces où se mêlent lumière et opacité, ligne droite et courbe, creux et plein. Françoise n’essaie pas de définir ses bijoux. Une fois la pièce créée, c’est le public qui va créer un imaginaire, une histoire. Certains vont y voir des pagodes japonaises, d’autres des paysages africains et personne ne donnera jamais de bonne réponse. Le monde est souvent trop cadré pour qu’elle puisse y poser de nouvelles barrières… au contraire. Françoise sait qu’elle peut faire rêver par la forme d’une boucle d’oreille et s’en réjouit. Dans sa recherche de lignes pures et simples, elle veut apporter de l’apaisement.
Quand on lui demande de quelle façon elle pense ses collections un sourire apparait au coin de ses lèvres. Le principe de collection ne fait pas partie de sa manière de travailler, de penser ses créations. Souvent elle commence par créer une bague qui donnera le ton pour imaginer le reste de la parure. Si elle ne trouve pas la forme qui lui convient, c’est tout simplement que celle-ci ne doit pas exister. Chez Françoise, les bijoux semblent avoir leur propre vie.
Canopée, Rosée d’Argent ou Prélude, sont les noms poétiques que Françoise donne à ses ensembles. Des noms qui, comme pour le reste, lui viennent naturellement. Si ça ne vient pas elle préfère mettre les choses de côté pour un temps. Il n’est pas question ici non plus de se faire violence. Ce monde tout en bois et en métal est un cocon de douceur dans lequel elle évolue.
Si aujourd’hui dans sa pratique elle mêle bois et argent pour créer ses bijoux elle sait que ses expérimentations l’amèneront au delà des bagues et boucles d’oreilles. Car l’expérimentation de la matière est la base du travail de Françoise. C’est pour manipuler chaque jour des matières aussi vivante que le bois qu’elle a décidée de faire ce métier et, tant qu’elle pourra essayer, tordre, couper, vernir, elle continuera dans cette voie. Tout semble l’inspirer, elle amasse des matières car qui sait cela pourrait lui donner de nouvelles idées ?
Nous discutons de la suite, Françoise nous confie qu’elle est sur différentes pistes, en ce moment elle s’intéresse aux paysages, nous montre des prototypes, des essais, quelques croquis griffonnés sur ses multiples carnets. C’est une chercheuse, une vraie, qui s’intéresse plus aux expérimentations qu’au résultat final, et c’est ce qui nous a vraiment plu dans cette rencontre.
Si vous souhaitez découvrir le travail de Françoise, créatrice de Gold-Dalg, ainsi que les autres artisans d’arts présents sur le salon, vous pouvez télécharger votre invitation gratuitement pour le salon Ob’Art avec le code OBPACURIOSITE. Nous nous retrouvons dans quelques jours pour le deuxième portrait réalisé pour les Ateliers d’Art de France et cette fois-ci nous parlerons céramique ! Nous espérons que cette rencontre vous a plu ! A très vite.