Par Cyrille Ahilgo - 16/11/2015 | 3:09
La sécheresse affecte particulièrement l'agriculture sud-africaine. Non loin de la frontière avec le Botswana, Molatedi, qui est le principal lac artificiel de cette province de 3,7 millions d'âmes, s'est vidé à 95 %. De plus, la terre est craquelée et le bétail ne dispose plus d'aliments. Au cours de ces dernières semaines, plus de 50.000 vaches sont mortes sur l'ensemble du territoire sud-africain.
Dans la province du Nord-Ouest, les producteurs de grains, entre autres de maïs, subissent les effets négatifs de la sécheresse à tel point que les autorités de la région envisagent d'importer cette céréale, pourtant, cette province est traditionnellement exportatrice.
A l'heure actuelle, cinq des neuf régions d'Afrique du Sud sont déclarées en situation de catastrophe naturelle au moment où les spécialistes de la météo ne prévoient les prochaines pluies qu'à partir du mois de mars 2016.
En Afrique du Sud, les prix de céréales affichent une flambée alors que sur le marché international ils accusent cette année une nette basse compte tenu des bonnes campagnes de 2014 et de 2015 et l'offre est plus importante que la demande solvable.
Ainsi, les traders se sont mis à spéculer sur la baisse des prix sur les marchés à terme alors que le marché physique suivait cette tendance. Celle-ci pourrait s'inverser très vite dans le cas où le phénomène El Nino persistait au risque de diminuer de manière sensible, les perspectives de récolte de blé dans les principaux pays producteurs à l'instar des USA, du Canada et de la Russie.