Puisqu’on en est à parler d’amalgames. Une petite mise au point s’impose, au vu des critères de recherches qui mènent tous les jours à ce blog. Je ne peux pas répondre à tous, d’autant qu’ils sont infinis, donc cette réponse servira à tous.
Est-ce qu’un schizophrène pleure beaucoup? Est facile à vivre? Parle-t-il beaucoup? Comprend? (comprend quoi, mystère, rien peut-être). C’est un échantillon des questions que se posent les gens sur les schizophrènes.
Alors, une fois pour toutes, et définitivement, un schizophrène est d’abord une personne. Nous avons des symptômes en commun, pas une personnalité.
J’ai beaucoup pleuré quand j’étais malade, je pleure rarement maintenant. Je suis facile à vivre pour certains, insupportable pour d’autres. Je parle beaucoup quand je suis à l’aise et me tais quand je ne connais pas les gens. Je comprends des choses, mais rien à la physique mécanique.
Une personne schizophrène n’en est pas un autre. Certains sont en couple, d’autres non, certains sont de bons parents, d’autres incapables d’élever un enfant, certains travaillent et d’autres non. Ca, ce sont les domaines sur lesquels la maladie peut jouer, dans lesquels elle peut nous mettre des bâtons dans les roues, mais elle ne met pas les mêmes bâtons dans les mêmes roues à tous. Pour le reste, si on pleure beaucoup, si on aime les chats ou les chiens ou si on déteste les animaux, si on préfère le vélo ou la marche à pied, si on est facile à vivre, si on aime les maths ou la littérature ou même les deux, eh bien, il n’y a pas de réponse, parce que JE SUIS UNE PERSONNE PAS UNE MALADIE (pour reprendre le titre d’un livre).
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