Paula Hawkins – La fille du train

Le titre de ce roman pourrait faire penser à un vulgaire roman de gare, mais « La fille du train » est un très bon thriller psychologique, qui caracole non seulement en tête des meilleures ventes, mais dont les droits ont également déjà été achetés par Steven Spielberg avant même sa parution.

Si le roman débute en compagnie de Rachel, la fille du train, il offre au final trois portraits de femmes confrontées à leurs démons. Il y a donc Rachel, une trentenaire divorcée et alcoolique qui prend quotidiennement les trains de 8h04 et de 17h56 entre la banlieue londonienne et la capitale. Il y a ensuite Anna, qui habite dorénavant dans l’ancienne maison de Rachel, en compagnie de son ex-mari. Puis il y a Megan, une femme que Rachel entrevoit durant son trajet de train quotidien et qui semble vivre l’amour parfait avec son compagnon… jusqu’au jour où elle l’aperçoit embrassant un autre homme. Ce voyeurisme journalier qui sert surtout à remplir la monotonie de son existence et à occuper son esprit souvent embrumé par quelques abus éthyliques se transforme néanmoins en une enquête policière prenante le jour où la une des journaux annonce que Megan a disparu !

Passant d’une femme à l’autre, Paula Hawkins livre progressivement toutes les pièces du puzzle qui permettra d’élucider cette mystérieuse disparition. Abordant les thèmes du divorce, de la maternité, de l’alcoolémie, de la dépression et de la violence conjugale, l’auteure livre un véritable « page turner » à la construction originale.