Suite aux attentats de ce sinistre vendredi 13, il fallait s’en douter, et le redouter, la haine nationaliste et raciste a connu un regain d’énergie. Mais jusqu’à présent, la première salve de pure bêtise qui a gagné notre pays était purement virtuelle, en provenance de sombres idiots sans intérêt. Mais il y a eu pire, depuis. Cette haine vient de sortir des réseaux sociaux pour s’exprimer physiquement, et se transformer en violences inexcusables dans la réalité bien concrète de nos rues, en Bretagne. Galvanisée par les attentats, une bande de plusieurs centaines de personnes, identitaires et autres nazillons sans grande capacités de recul et de réflexion, a recraché sa haine non seulement sur les réseaux sociaux, mais bien plus concrètement et violemment à Pontivy. En marge d’une manifestation de ces dégénérés, incapables de comprendre qu’ils font le jeu de l’EI et propagent leur terrorisme, 6 d’entre eux, petits nazillons ivres de racisme, de violence et probablement de bière, ont tabassé un passant sans raison autre que son apparence, comme nous le raconte ici France Bleu :
Cet événement insupportable, qui risque fort de se reproduire si nous ne sommes pas plus vigilants, et organisés, appelle de ma part plusieurs observations :
- le courage de ces gens là n’est plus à démontrer : à 6 contre un, par surprise, sans raison, voilà qui prote un nom…
- Pourquoi le préfet du Morbihan, alors que l’état d’urgence était déjà déclaré, a-t-il autorisé une manifestation de gens aussi violents ? Ce genre d’accidents et d’agressions était pourtant hautement prévisible !
- A force de se concentrer un peu trop exclusivement, bien que cela soit compréhensible au vu de la nature des attentats, sur une certaine partie de la population, le gouvernement ne commet-il pas une erreur en négligeant une toute autre partie de la population, l’extrême droite, jusqu’aux nazis, tout aussi dangereuse, dont on peut redouter des passages à l’acte également mortels ?
- Aux antifas et autres anti-racistes : que faire, collectivement, face à de tels risques de dérapages racistes, xénophobes, identitaires, qui tendent à se multiplier, sous la forme d’incendies de centres de migrants en sabotages dans les associations humanitaires en passant par cette dernière violence physique inadmissible, insupportable ? Quels garde-fous inventer pour que cela ne se reproduise pas ?
- Que fait le gouvernement pour protéger nos ami(e)s, nos frères, nos sœurs, nos collègues, quelle que soit leur couleur ou leur religion (ou son absence) ?
Les questions sont posées. La suite vous (nous ?) appartient…