Vingt-quatre heures après les évènements, je réalise doucement la claque que nous venons de prendre.
Moi, chétif mais si peu trouillard devant l’adversité, je vis ce que l’on a vécu par l’expression sur le visage des autres, non pas que je n’ai pas d’émotions, mais que je suis trop technicien face à la vie qui nous entoure, et peut-être endurci avec le temps.
Mais au fond, au fond…
Toi… Oui, toi là qui veux nous faire peur, qui nous enlève des âmes par rafales, ne réalises-tu pas qu’on en ressortira que fortifié, galvanisé ?
Pensais-tu réellement nous atteindre avec tes fifres manipulés ? Tu leur as promis quoi ? Des vierges ? C’est con, il meurent en l’étant, et le resteront dans ton au-delà ou dans ton enfer, parce que ton dieu estime la vie sacrée et pas autrement. De saintes paroles que tu déformes, en fait, t’es qu’un manipulateur, tu n’as aucun mérite, ta guerre n’a aucun sens légitime, tu t’attends à quelle réponse?
Penses-tu nous faire trembler ? Certes, on digère la baffe, mais le cuir s’épaissit coup après coup. Oui, on vivra des jours l’âme en berne, le temps de pleurer les innocents perdus, de faire le tri dans les idées.
Mais tu ne peux pas me tuer, tu ne peux pas diminuer la liberté à laquelle j’aspire tous les jours, ni mon envie, ma joie de vivre, et dans toutes les formes dans laquelle elle existe.
Je lirais les journaux que tu tentes de tuer, j’écoutrais la musique que tu interdis, dans les salles que tu as frappées, et je m’enivre d’avance de ton agacement.
Jamais tu ne me mettras, moi, la France, à genoux.
Je ne sombrerais pas dans la haine aveugle que tu pratiques, oui, on a des politiciens qui ne valent pas plus que toi, mais c’est à toi que je m’adresse.
Viens me chercher, je suis la France, je suis ses alliés, solidaires, libres, imbattables et implacables.
Frappe-moi avec ta haine, je te répondrais par de la solidarité, de la liberté, et de l’amour.
Mais prépares-toi, je peux me défendre.