Ce vendredi 13 novembre 2015 restera dans la mémoire des parisiens, des français et du monde …Ce sera la date qui marquera le debut de la nouvelle guerre en Europe!
Cette paisible nuit parisienne a basculé dans l’horreur absolue !
Des dizaines de milliers de spectateurs au Stade de France suivaient le match amical France-Allemagne ! Des centaines de spectateurs suivaient un concert des Eagles of Death Metal dans la salle du Bataclan ! Des dizaines de clients étaient attablés dans divers restaurants du XXème arrondissement de Paris, comme chaque vendredi soir !
Et soudain, l’horreur …
Simultanément ou presque, en sept endroits de Paris la mort a frappé!
Des explosions se produisent aux alentours du Stade de France : il s’agirait d’attentats-suicides qui ont provoqué quelques morts.
Ensuite, on dénombre une quarantaine de morts….Des clients de restaurants situés sur des axes très fréquentés du centre de la capitale française.
On apprend enfin que la prise d’otage dans la salle du Bataclan s’est soldé par un véritable carnage : on parle d’une centaine de morts au moins!
La France est traumatisée ! Le président de la République annonce, très vite et avant même le bilan final des attaques, la mise en place de l’état d’urgence et la fermeture des frontières.
Que dire de ces événements?
D’abord, ma compassion totale avec les victimes, les rescapés, les blessés, leurs familles.
Ensuite, mon horreur face à la mort d’innocents ! Bien sûr, chaque jour des innocents tombent : je sais, il y a quelques jours, des dizaines de libanais innocents sont tombés victimes expiatoires de la folie des hommes.
On ne peut pas passer son temps à nous lamenter, à crier notre horreur, à hurler notre indignation : la réaction humaine est par définition sélective.
Ces dizaines de parisiens tombés en sept endroits parisiens différents le même soir nous ramènent, nous marocains, à cette triste soirée de mai 2003 où Casablanca avait été mise à feu et à sang par des fous.
Seuls des fous peuvent être aussi bien organisés!
IL faut bien reconnaître que la peur et l’angoisse ne sont pas absentes : Paris, c’est un peu chez nous, même pour des gens comme moi qui refuse de me rendre en Europe et spécialement en France depuis que le visa nous est imposé.
Que va-t-il se passer maintenant ?
La France va-t-elle connaitre le syndrome du 11 septembre et se refermer sur elle-même, vengeant ses morts innocents en s’en prenant à tous ceux qui se prénomment Omar ou Ahmed, Nejdma ou Fatima. enfermant les uns, traquant les autres, refoulant ceux-ci, jugeant ceux-là.
Paris est touché de plein fouet par une guerre que les parisiens et les parisiennes n’ont pas décidé. Mais cette guerre est d’un genre nouveau, l’ennemi est insaisissable, il n’est pas identifié ni identifiable. Elle sera longue et sale, pire que les autres guerres.
Et surtout cette guerre peut toucher chacun d’entre nous, peu importe où que nous soyons, partout dans le monde. Sur un marché de Damas, dans les rues de Beyrouth, dans les restaurants et théâtres de Paris, dans les mosquées de Sanae, dans les avions de tourisme décollant de Charm Ech-cheikh, les musées de Tunis.
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