mon coeur est en bernes
comme le vôtre
quand la barbarie frappe le familier
je suis plus mobilisée qu'autrement
je connais à peine palmyre
mais la ville lumière plongée
dans la grande noirceur
est une image des plus funestes
l'humain est capable de la plus grande infamie
pendant trois semaines
la méditation me fait devenir plus forte
elle m'aide à trouver une force intérieure
une lumière orange
dans un monde frénétique
elle m'aide à faire du sens
car il est vrai
la vie moderne n'en contient pas
la violence est une autre réponse
à la quête de sens
il est facile d'endoctriner
la vie est folle
pendant des millénaires
l'humain a construit
l'humain a détruit
la saint-barthélémy
à paris il y a quatre cent cinquante ans
sans l'était islamique
le jour du souvenir
le collectif dysturb qui nous rappelle
que l'horreur est présente dans le monde
qui nous sensibilise la rétine
à l'actualité internationale
car il nous dit que nous ne la lisons plus
nous ne la voyons plus
nous ne voyons la syrie que dans notre capacité
de recevoir d'accueillir d'aider
nous ne voyons l'étranger
que dans cette femme en burqa
vendredi après-midi dans le métro de montréal
jugée par les quatre-vingt-cinq personnes
partageant son wagon
quand la barbarie frappe en occident
elle touche nos repères nos proches
nos plans de vacances nos affaires nos transits
nos joyaux notre fierté
nous redevenons des animaux
noyés dans l'incompréhension
il n'y a aucune solution
chérissons chacun des bonheurs que la vie apporte
c'est une grâce que de pouvoir aller en paix
l'humain est encore monstrueux
à défaut d'être heureux.