Chers lecteurs,
Au coeur de cette soirée qui s'annonce longue, angoissante, triste, je ne peux rester muet. Nous ferons cours, l'analyse peut attendre.
Les événements de janvier dernier étaient déjà un coup de tonnerre frappant notre Etat dans ses valeurs. Mais ici, l'idée d'une autre dimension peut se justifier.
D'abord, le nombre effroyable des victimes. Ce qui est frappant n'est pas d'ailleurs que cette quantité encore incertaine, mais c'est aussi la sociologie plausible : il ne s'agit plus de journalistes bien connus, mais bien de messieurs et mesdames "Tout le Monde". Toutes nos pensées vont à ce amas de personnes toutes touchées par cette horrible soirée, directement ou indirectement, mortellement ou non.
Ensuite, c'est le sentiment d'insécurité. Celui-ci existait déjà en janvier dernier. Là, c'est bien pire. Le lendemain des attentats de janvier, c'était la minute de silence dans les établissements. Demain, les établissement seront fermés en Ile-de-France... Même Facebook a mis en place un système pour avertir ses amis qu'on est en sécurité...
Le vertige reprend de plus belle lorsque les images, les cartes, les vidéos, les informations... défilent. J'étais sous se pont mercredi. J'étais dans cette rue il y a quelques semaines. Demain y retourner ? Il faudra se réhabituer. Quelle chance de ne pas être intra-muros.
Enfin, la froide organisation caractérise l'ampleur. 7 attaques. Simultanées et dans des lieux fréquentés. Un professionnalisme bien plus inquiétant que Kouachi et Coulibaly.
La dimension supérieure, François Hollande ne l'a pas cachée et les mesures sont évidemment à la hauteur. Attendons... et espérons.
Vin DEX.