je sens bien qu’une page historique est en train de se tourner, faite de cette tension sociale paroxystique qui est la nôtre. je n’ai jamais été ainsi, je ne me reconnais même plus. Autrefois toujours pacifiste, toujours non violent, toujours à pourchasser les discours belliqueux, quels qu’il soient, d’où qu’ils viennent. Toujours à me positionner, malgré moi, dans la médiation. Mais trop, c’est trop. Je suis las que l’on piétine aussi impunément les intérêts des plus modestes, que nos dirigeants méprisent si impunément le peuple, alors que certains se prétendent, en haut lieu, si abusivement de gauche… Vraiment ? j’ai bien entendu, alors que j’étais plus jeune, le message de Gandhi, sans vouloir faire mon mystique (j’ai passé l’âge !) : « Si ce qui te fait choisir la non-violence, c’est la lâcheté, alors soit violent, et utilise la force ».…Puisque cette droite de gauche tendance FN (#fauxcialisme) et la direction d’Air France ont choisi leur camp en sonnant l’hallali contre les plus vulnérables, nous choisissons le nôtre : celui des plus modestes plutôt que des nantis au cynisme méprisant. Si je peux venir en aide de quelque manière que ce soit à ceux qui viennent de perdre leur emploi, mes semblables, mes amis, mes frères en subversion, et cela «sans indemnité ni préavis» – un scandale absolu – alors que les rentiers d’Air France dorment tranquillement au chaud sans craintes, et qu’ils multiplient leurs gains sans coup férir, je le ferai, selon mes moyens propres, en mon âme et conscience. Il est en effet à mes yeux profondément inadmissible que ces salariés d’Air France, fussent-ils syndiqués, qui n’ont eu pour seul tort que de défendre leur emploi (même de manière un peu trop trop virulente) soient plus condamnables que cette violence bien plus extrême de supprimer des postes par milliers sans le moindre scrupule ni la moindre sanction d ‘aucune sorte. Pire : des dividendes, des actions, des parachutes dorés, des stocks options, du pognon en plus, à chaque vague de licenciements…. Faut-il le rappeler aux bourgeois hors sol ? De leur emploi, à ces gens là, des nôtres, dépendait en effet leur existence, à ceux qui viennent d’être licenciés pour un morceau de tissu déchiré, quand les pseudos victimes que sont ces DRH sont protégés jusqu’à l’absurde par les pouvoirs économiques et politiques…. je sais de quoi je parle. Aussi, toute ma solidarité à ces agents licenciés. Leur sacrifice ne demeurera impuni. Cette décision est particulièrement honteuse et injuste. Quant aux responsables; on vous connait, et on vous aura. Soyez d’ores et déjà rassurés de ne perdre qu’une chemise….