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POLITIQUE > Régionales : LR-PS dans le Nord contre le FN : Manuel Valls persiste et signe

Publié le 13 novembre 2015 par Fab @fabrice_gil
Manuel Valls, à l'origine d'une polémique sur l'union PS-LR au second tour dans le Nord face au FN, persiste. "Aucun sens", estiment François Fillon et Cécile Duflot.

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Le premier ministre Manuel Valls I Photo ©Maxppp

Le Premier ministre Manuel Valls se déclare partisan d'une fusion des listes PS et Les Républicains lors du second tour des régionales pour faire barrage au FN. Cette hypothèse, qui va plus loin que le simple front républicain que l'on avait connu jusqu'à présent, a suscité de vives réactions à gauche, notamment dans le Nord-Pas-de-Calais-Picardie. Invité sur Public Sénat le locataire de Matignon à confirmer qu'il n'excluait pas une fusion : "Cette question (...) se posera le soir du premier tour à chacun", dans "deux ou trois" régions maximum. "La gauche a toujours pris ses responsabilités, elle ne s'est jamais réfugiée dans un ni-ni, elle ne renvoie pas à dos la droite et l'extrême droite, nous faisons la différence, et la droite républicaine devra elle aussi faire un choix". Alors qu'à droite comme à gauche, nombreux sont ceux qui ont rejeté l'idée même de fusionner les listes, Manuel Valls a rétorqué : "Ceux qui écartent aujourd'hui une hypothèse mentent aux Français". Pierre de Saintignon, tête de liste PS dans le nord, qui qualifiait cette hypothèse de "connerie", appréciera. Le quotidien Libération confirme : dans le camp de ce dernier, on s’énerve de ces dites "conneries". "Chez Valls, ils veulent qu’on perde cette région. Ils font tout pour", dénonce-t-on dans l’équipe de campagne de ce proche de Martine Aubry. "Il n’est pas question de s’allier avec la droite ou de disparaître du conseil régional après avoir perdu quatre départements sur les cinq que comprend cette région". A contrario, sur LCI et Radio Classique, Jean-Marie Le Guen, secrétaire d'Etat aux relations avec le Parlement, a défendu la sortie du Premier ministre : "Les propositions qui envisagent un certain nombre de scénarios possibles au second tour sont aussi des discours qui rendent utiles le vote au premier tour". La "tripolarisation" du paysage politique entre gauche, droite et FN "n'est pas rentrée dans nos esprits, les commentateurs et les acteurs politiques n'ont pas pris la mesure de ce que signifiait le fait que nous soyons dans une offre politique tripolaire et non plus bipolaire gauche-droite comme avant".

L'hypothèse "n'a pas de sens", a renchérit Cécile Duflot (EELV), lui préférant un simple retrait. Interrogée sur RTL, elle ajoute : "Je ne l'ai jamais entendu exprimer cela publiquement, mais si c'était le cas, ce serait un peu vertigineux". Une fusion gauche-droite est-elle dès lors possible ? "Ca, ça n'a pas de sens, on fusionne avec des listes avec lesquelles on peut passer des compromis et faire un projet. Si on est dans une logique où effectivement on donne raison au Front national qui parle sans cesse de l'UMPS, je pense que c'est se tirer des balles dans le pied. Dans l'hypothèse où il y aurait une triangulaire, avec un risque trop important que Marine Le Pen gagne, il faut se retirer, comme on l'a déjà fait dans le passé, c'est aussi simple que ça".
Chez Les Républicains, Xavier Bertrand, serait totalement hostile à cette proposition. Son entourage juge que Manuel Valls ne sait "plus quoi inventer pour maquiller la défaite annoncée du PS".  A la direction socialiste, on reste sur la même ligne : "Nous nous poserons cette question au soir du 1er tour", a répété le premier secrétaire du PS, Jean-Christophe Cambadélis, lundi soir devant la presse à l’issue du bureau national (BN) de son parti. "C'est une idée qui n'a aucun sens", a taclé de son côté François Fillon. "La meilleure façon de faire monter le Front national encore un peu plus". Et d'ajouter : "Le Front national monte parce que les Français sont insatisfaits de leur vie quotidienne", a développé le député de Paris pour expliquer son refus de travailler "avec ceux qui gouvernent". Il n'envisage pas une troisième place pour son parti dans aucune région : l'ancien Premier ministre "pense que la gauche va connaitre une très très très forte défaite à ces élections".
Au FN, on jubile - Si quelques personnalités ont timidement tenté de soutenir l'idée du Premier ministre - notamment à l'aile droite des "réformateurs" (Jean-Marie Le Guen, Christophe Caresche) ou encore Jean-Vincent Placé (Union des écologistes), à l'inverse, c'est une satisfaction pour Marine Le Pen et son parti. "L'UMPS est né dans la bouche de Manuel Valls et le sera dans les faits entre les deux tours en décembre. Je suis très heureuse, il y aura d'un coté les patriotes et de l'autre l'UMPS décomplexé. Nous quitterions enfin l'imposture du faux clivage gauche-droite pour aller vers le vrai clivage, celui qui oppose patriotes et mondialistes". FG

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