COP21, quézaco ? Pour beaucoup d’observateurs extérieurs, et ils sont vraiment nombreux puisque plus de 50% des gens ne savent même pas ce dont il s’agit, c’est un mystère. Ils ne se racontent aucune histoire à ce propos, alors que le thème du changement climatique a tout pour se connecter avec le storytelling personnel de chacun d’entre nous, de par son impact sur notre vie de tous les jours. j’avoue que moi aussi, j’en ai une image assez floue de ce (ou cette ?) COP21.
Ce problème de storytelling climatique, n’est-ce pas déjà parce qu’on se trompe de personnage dans l’histoire avec laquelle on voudrait nous connecter ?
On parle de sauver la planète, mais la planète n’a aucun problème. C’est nous, les humains qui en avons un ! C’est nous qui avons besoin d’être sauvés. Donc, il y a erreur sur le problème à résoudre et sur le personnage clé du storytelling. Aucune chance, dans ces conditions, de mobiliser un public au delà de ceux qui sont déjà acquis -bref une perte de temps pour tout le monde.
Il paraît que nous pourrions sauver maman nature… Quelle histoire !
Euh, elle s’est sortie toute seule de bien des soucis avant que nous apparaissions. Avec un tel discours, on ne peut qu’aboutir à des oppositions d’opinions, entre pollueurs et écologistes (avec un large éventail de degrés d’intensité dans chacun des deux camps). Et c’est bien le résultat d’une bataille d’opinions : un échange de… monologues stériles. Une vraie et bonne histoire, elle, est un dialogue, une connexion -bref, c’est très différent, en termes d’efficacité, surtout. D’un côté, on joue sur une argumentation fondée sur la peur, de l’autre on est beaucoup plus dans l’émotionnel, plus impliquant.
La seule histoire capable de mobiliser sur ce thème du climat est celle-ci : celle de la survie ou de l’extinction du genre humain, c’est à dire nous. Inutile de se cacher derrière la nature ou autre chose.
Voici un exemple de campagne qui nous parle, à nous les humains : Harrison Ford dans le rôle de l’océan