Mohamed Himour, le directeur général des Domaines, a révélé que 250 000 biens vacants des pieds-noirs, qui ont quitté l’Algérie après l’indépendance, ont été récupérés par l’Etat algérien à fin 2014.
Ces propriétés ne pouvant être ni restituées, ni réclamées, de par leur nature, à tout étranger. Il y va de la souveraineté nationale.
Parmi ces propriétés, il y a des terres agricoles, des habitations, des infrastructures industrielles…
Il a expliqué que ces biens ont été recensés entre 2013 et 2014 et ne peuvent faire l’objet de restitution à des étrangers.
Pour le directeur général des Domaines, ces biens appartiennent, bel et bien, à l'Etat algérien et que la situation des biens étrangers est apurée au niveau de la Conservation foncière.
Voici quelques éléments d'explication du terme "pied-noir"
Un "pied-noir" est un "Français d'Algérie". L'apparition de ce terme daterait de 1955 selon Paul Robert, qui était lui même pied-noir. Les pieds-noirs sont des français chrétiens et juifs. Ce terme aurait été déjà utilisé vers 1951-1952 dans les casernes de la métropole pour désigner les recrues françaises originaires d'Afrique du Nord.
Il n'y avait en Algérie, avant la guerre d'indépendance, aucun sobriquet d'usage courant pour désigner les Français d'Algérie eux-mêmes, si ce n'est les appellations d' «Algériens» ou de «Nord-Africains», désignant alors seuls les Français d'Algérie ou d'Afrique du Nord, alors que les autochtones étaient désignés comme «Arabes», ou «musulmans».
Avant et durant la guerre de 14-18, le terme péjoratif d'arbicot était utilisé dans les casernes à l'encontre des Français d'Algérie et celui de bicot à l'encontre des musulmans; ce dernier est resté dans un certain langage raciste et il convient de noter qu'il ne fut pas pratiqué par les Français d'Algérie. A noter que les musulmans parlaient de gaouris ou roumis pour les chrétiens et de judis pour les juifs.
Les Français d'Algérie, au contraire, utilisaient de leur côté plusieurs surnoms pour désigner les Français de Métropole («Français de France», «Francaoui», «Patos» ).
L'appellation «pieds-noirs» semble n'être parvenu en Afrique du Nord, qu'après 1954, peut-être apporté par les soldats métropolitains venus en nombre. Toutefois son usage ne s'est vraiment répandu en Algérie que dans les toutes dernières années de la présence française et surtout en France, après le rapatriement.