Taiz, une chambre de l’hôpital d’Al-Thawra après les bombardements. Les trois patients qui s'y trouvaient ont été choqués. Photo : W. Al-Absi - CICR
Le CICR se déclare consterné par les attaques incessantes contre des structures médicales au Yémen, après la dernière en date qui s'est produite dans la ville de Taïz.
" L'hôpital Al-Thawra, un des principaux établissements de santé de Taïz où une cinquantaine de blessés reçoit des soins chaque jour, aurait été bombardé à plusieurs reprises dimanche dernier. Ces frappes ont mis en danger la vie des patients et des personnels se trouvant sur place, indique Kedir Awol Omar, chef adjoint de la délégation du CICR au Yémen".
Ce n'est pas la première fois que des structures médicales sont attaquées. Le 26 octobre, un hôpital de Médecins sans frontières avait été détruit par des raids aériens dans le district de Haydan (gouvernorat de Saada), et une centaine d'incidents similaires a été signalée depuis mars 2015.
« La neutralité des structures et des personnels de santé n'est pas respectée. Des établissements de soins sont attaqués délibérément, tandis que l'acheminement de matériel médical et chirurgical est entravé, empêchant le ravitaillement des hôpitaux situés dans des régions assiégées, ajoute K. A. Omar ».
À Taïz, la situation médicale est particulièrement désastreuse depuis des mois. Moins de la moitié des structures médicales que comptait la ville est encore en service aujourd'hui, et doit faire face à un afflux important de blessés, sur fond de grave pénurie de matériel.
Depuis près de deux mois, le CICR tente sans succès d'acheminer des secours médicaux vers Taïz. Aussi appelle-t-il tous ceux qui prennent part aux hostilités à permettre que ces secours parviennent à Taïz ainsi que dans d'autres régions du pays, de même qu'à cesser toute attaque contre des structures médicales.