James Bond « SPECTRE », un sacré bond en arrière!
Publié le 11 novembre 2015 par Darkplanneur
@darkplanneur
Pardonnez moi le jeu de mots, mais je n’ai pas pu résister, tant cet épisode si attendu a été une déception. Je dois l’avouer je suis Bondophile depuis 1984 et le resterai à jamais…mais c’est peu dire que j’ai eu besoin de beaucoup de Bollinger pour me faire avaler la couleuvre de ce nouvel opus.
SPECTRE est un mauvais Bond et un mauvais film! Sam Mendes échouant là où il avait justement réussi avec le brillantissime Skyfall. Skyfall était psychologique, torturé, présentant la réalité d’un 007 et un MI6 dépassé par la technologie (l’influence de la guerre des drones en Irak et au Pakistan étant passée par là). SPECTRE se devait d’être l’hagiographie de l’organisation criminelle la + dangereuse de tous les temps! Malheureusement le rythme du film, le script et même l’acting sonnent faux, faisant passer le SPECTRE pour une version ‘comic’ de DAESH…et surtout ne vous laisser pas abuser la fameuse scène, elle n’est qu’une version resucée et bodybuildée de la scène du carnaval à Rio avec « Requin » dans Moonraker.
Quant aux acteurs, difficile d’en sortir un du lot: Daniel Craig? Il a pris un coup de vieux et quand on incarne un Bond aussi physique, cela se remarque très vite. Christoph Waltz ? Une caricature de ce qu’il a été dans Django ou dans Inglorious Basterds, et c’est bien dommage tant le personnage d’Ernst Stavro Blofeld méchant parmi les méchants réclamait un vrai jeu de composition.
Quant aux Bond girls….beaucoup a été fait en termes de promo, et au final pschitttt…Monica Bellucci? Transparente (difficile de performer quand votre rôle se cantonne à 3 scènes romaines). Lea Seydoux? Finalement c’est celle qui s’en sort le mieux, alternant le pas mal avec une vraie présence à l’écran (début et milieu du film), et le pas terrible (la scène du dîner dans le train et surtout la séquence marocaine sont à très vite oublier), on évite de justesse le final du Dark Knight version Marion Cotillad. Finalement le vrai succès c’est le retour réussi et remarqué de quelques gadgets (mention spéciale pour l’intégration plus que fluide au scénario de son garde-temps Oméga) Sam Mendes n’a pas écrit et réalisé un James Bond, il a adapté son cousin autrichien, star des romans d’espionnage de gare, SAS, le prince Malko Linge…A dans 3 ans pour le retour du vrai Commander Bond