ALGER (Tamurt) – Alors que l’Algérie sombre dans une profonde crise économique et politique, la presse de ce pays polémique sur la hauteur du minaret de la mosquée Bouteflika. Un sujet qui rentre dans la stratégie de la politique des décideurs algériens ; créer des sujets de diversion pour faire oublier les vrais problèmes notamment l’impotence du locataire d’EL Mouradia.
Selon les initiateurs de cette fausse polémique, le minaret de la mosquée Bouteflika devait avoir 270 mètres de hauteur, mais voilà que les Allemands, qui sont chargés de sa construction, évoquent un sérieux problème technique et le projet est irréalisable. Le hic, personne n’ose évoquer ce sujet devant le président Bouteflika. Voici le genre d’information que la presse, dont les vrais rédacteurs en chef sont des agents du DRS de la tour de Bouzaréah, met en avant. Ainsi, les islamistes vont réagir, les laïcs rétorquent et ainsi de suite.
Pourquoi ne pas inciter les décideurs à publier le vrai bulletin de santé de Bouteflika. Qui est le chef de l’État ? La presse algérienne excelle dans la diversion en faisant semblant parfois de critiquer le régime. Elle ne parle jamais des crimes commis contre les civils algériens et kabyles durant tout le règne du général Toufik. Aucun mot sur ses biens et sa richesse.
La presse algérienne ne souffle aucun mot sur les 20 000 disparus durant les années 1990, dont plus de la moitié ont été enlevés par les services de sécurité. Les journalistes algériens préfèrent déverser leur fiel sur le Maroc, un pays qui devient une puissance régionale avec zéro richesse naturelle. On défend le droit de 70 000 Saharaouis alors que la vérité sur l’assassinat de 300 000 Algériens ne dit rien à aucun journaliste de ce pays.
Lounès B pour Tamurt