Par Sarah J Cohen - 11/11/2015 | 1:54
Le Chef de cette commission, Tawfiq Tirawi s'est cependant refusé de divulguer plus d'informations sur l'identité du suspect ou les conclusions de l'enquête que les Palestiniens mènent depuis 2009, assurant qu'il faudra encore un peu de temps pour élucider les conditions exactes de cet assassinat.
Depuis sa mort le 11 novembre 2004 à l'hôpital d'instruction des armées Percy à Clamart en France, les Palestiniens ont toujours soutenu que leur leader historique a été assassiné et n'est pas décédé d'une mort naturelle. Nombre d'entre eux accusent Israël d'avoir empoisonné Yasser Arafat tandis que d'autres soupçonnent en plus une collaboration palestinienne dans ce supposé assassinat, sur fond de luttes de pouvoir.
La veuve de Yasser Arafat, Souha Arafat avait déposé plainte contre X à la suite de la découverte de polonium 210, une substance radioactive hautement toxique, sur des effets personnels de son mari.
La tombe de l'ancien leader palestinien avait été ouverte en novembre 2012 et une soixantaine d'échantillons prélevés sur sa dépouille puis répartis entre trois équipes d'experts suisses, français et russes. Si les experts français mandatés par la justice de l'Hexagone ont écarté la thèse de l'empoisonnement au même titre que leurs homologues russes qui ont conclu à une " mort naturelle ", les experts suisses pour leur part, ont jugé que leurs résultats " soutiennent raisonnablement l'hypothèse de l'empoisonnement " au polonium.
Souha Arafat a fait appel du non-lieu prononcé récemment par les juges d'instructions français en charge de l'enquête pour " assassinat " qu'elle avait ouverte.
Comme chaque année depuis sa mort en 2004, un rassemblement sera organisé en mémoire de Yasser Arafat ce mercredi devant l'hôpital où il est décédé. Un hommage lui sera rendu par des associations clamartoises Wachma et Arc-en-Ciel, qui accueillera une délégation de l'Ambassade de Palestine.