Première “rentrée” littéraire au Maroc : et après?

Par Citoyenhmida

Hier, le 10 novembre, le monde de l’édition et par ricochet le monde littéraire organisaient le qui a été convenue d’appeler “Rentrée littéraire marocaine“.

Le concept de cette manifestation est simple mais il faut le saluer car il a supposé l’union de la plus part des éditeurs sur l’idée de présenter le même jour au public les différentes nouveautés.


Ainsi a-ton pu voir sur les vitrines de 27 librairies de plus de 25 villes marocaines (de Tanger à Layoune, en passant par Beni Mellal et Casablanca et Rabat bien sûr) 171 nouveaux ouvrages.

Que penser de cette initiative?

En principe que du bien !

Le lecteur impénitent que je suis ne peut que se féliciter de voir les éditeurs descendre sur le terrain et collaborer avec les libraires d’une part et d’autre part avec les autorités publiques ( ministère de la culture), avec d’autres organismes (C.N.D.H. même si on peut s’interroger sur son rôle dans cette affaire) ou des instances étrangères (Ambassade de France mais pourquoi pas d’autres ambassades).

Cette “rentrée” durera tout le mois de novembre et aura pour objectif de permettre au grand public d’avoir un contact direct avec le livre dans le cadre de journées portes ouvertes.

On ne peut porter un jugement sur cette “rentrée” avant quelques jours bien sûr : il faut noter que les médias lui ont consacré un intérêt particulier avec notamment une émission spéciale sur la chaîne de télévision MEDI 1 TV.

Avec le Salon du Livre et de l’Edition qui se tient en principe chaque année au printemps, cette “rentrée” peut booster le désir de lire chez les marocain(e)s et relancer ce secteur de l’activité intellectuelle et aussi économique de notre pays.

Pourtant, ce genre de campagne pontuelle ne suffira pas : il est impérieux qu’une profonde révision profonde de la politique de la culture soit entreprise par les autorités gouvernementales et qu’elle accompagne une toute aussi profonde révision de la politique de l’enseignement et de l’éducation.