Et tu n’es pas revenu est un témoignage de l’auteur, rescapée des camps, qui est devenue réalisatrice. Elle raconte avant tout son amour pour son père et sa douleur de l’avoir perdu, ce malaise d’avoir été une rescapée de Birkenau. Alors que son père comme il l’avait prédit n’est pas revenu. Elle décrit son internement, ses compagnes de route et la difficulté du retour.
Ce récit est comme une longue lettre où elle retrace sa vie, son engagement politique, ses tentatives pour vivre. Mais elle montre aussi qu’elle n’a jamais pu oublier comme lui demander sa mère et sa famille qui n’avaient pas connu les camps. Elle parle aussi de son parcours personnel notamment de son travail avec son 2e mari réalisateur plus âgé. Elle évoque également le monde d’aujourd’hui, le conflit israélo-palestinien et le choc du 11 septembre et la perte de ses dernières illusions politiques.
Difficile de donner son avis sur ce livre, c’est un témoignage qui émeut, bouleverse, il fait réfléchir à la barbarie humaine. L’héroïne exprime sa pensée, raconte son envie de mourir, de prendre la place de son père. Le fait qu’elle ait l’impression qu’elle n’aurait pas dû survivre ce qui est douloureux parfois à lire. Un témoignage pour ne pas oublier mais qui au-delà des mots pose sa pierre dans le devoir de mémoire que nos générations doivent continuer à mener. Et qui est un bel hommage d’une fille à son père.