Quand l’Amérique latine rencontre la Suisse… Ana Maria Abarca, originaire du Costa Rica, nous livre son regard sur ce pays, où elle travaille depuis quatre ans au sein de la direction Achats de Losinger Marazzi.
Ce qui me plaît le plus en Suisse et sa région frontalière, c’est sa diversité. À quelques kilomètres d’intervalle, on traverse des lacs ou des rivières, des sommets impressionnants ou des plaines, des villages typiques ou des villes dynamiques, des champs ou des vignobles… Le réseau de transports très développé (trains, bateaux, funiculaires, téléphériques…) permet de visiter ces paysages tous aussi splendides les uns que les autres. En été, j’aime flâner et me baigner dans les lacs, et en hiver arpenter les montagnes en raquettes ou sur mon snowboard.
Mon panorama préféré : le lac Léman et les Alpes depuis le Lavaux, région viticole patrimoine de l’Unesco. C’est mon petit bonheur à chaque fois que je prends le train entre Genève et Berne !
Le côté multiculturel est également un atout incontestable pour le pays. Malgré sa petite taille, on y parle quatre langues : français, allemand, italien et romanche. Ces quatre régions linguistiques sont marquées par des cultures très différentes et leur autonomie, mais aussi par un système fédéral très stable et efficace. Avec le nombre d’expatriés habitant et travaillant dans le pays, les langues et cultures se démultiplient ! D’ailleurs des villes comme Genève étant très cosmopolites, je peux même retrouver occasionnellement d’autres Costariciens, comme lors de la dernière Coupe du monde de football, pendant laquelle nous avons pu supporter l’équipe nationale.
La culture est un élément important pour la Suisse, qui organise de nombreuses manifestations tout au long de l’année. La fête nationale du 1er août est un très beau moment – surtout ses impressionnants feux d’artifice – tout comme les festivals très réputés comme Paléo, Montreux Jazz et celui du Film de Locarno. Si on ajoute à cela la multitude de fêtes, festivals et carnavals, tout le monde trouve son bonheur !
Si je devais qualifier le pays en trois mots, je dirai prospérité, contrastes et bien-être.
Lac de Thoune depuis la jolie ville de Spiez
Château de Bellinzona dans le Tessin
Lac Léman et les Alpes depuis Le Lavaux
Lac Majeur depuis Locarno, un air de méditerrannée
Les Alpes avec le Mont Blanc depuis le Jura Français
Vue imprénable des Alpes vaudoise à Leysin
Les spécialités gastronomiques ?
On retrouve bien sûr un large choix de fromages, tels que le Vacherin et le Gruyère qui composent la célèbre fondue moitié-moitié, excellente dans un chalet en plein hiver.
Et, peu connus en dehors du pays, d’excellents vins suisses accompagnent à merveille les plats typiques.
S’adapter à la Suisse, c’est aussi s’adapter à son vocabulaire.
Nous faisons des séances plutôt que des réunions.
Les Suisses vont dîner à midi et souper le soir.
On souhaite à un Suisse « tout de bon » pour bonne chance.
Mes origines
J’ai vécu jusqu’à mes 19 ans au Costa Rica que j’ai quitté pour poursuivre mes études supérieures et travailler en Europe et au Canada. Le Costa Rica, c’est l’opposé de la Suisse : des plages et des forêts tropicales, des fruits exotiques, le tempérament latin de ses habitants… C’est un petit état neutre et démocratique et les Costariciens sont très fiers de leur pays. On le surnomme d’ailleurs « la Suisse de l’Amérique centrale ».