Paul Renaudie, deux tours de piste pour atteindre l’Olympe

Publié le 09 novembre 2015 par Playeur.co @playeurco

Paul Renaudie est l’un des meilleurs coureurs de 800 mètres français. Entretien pour playeur.co avec cet athlète qui a en point de mire Rio 2016 !

Paul, peux-tu te présenter en quelques mots ?

Bien sur. J’ai 25 ans, je pratique l’athlétisme depuis plus de dix ans.  Je cours sur 800 m. Mon objectif : les Jeux de Rio.

En 2013, tu signes une de tes meilleures performances avec une 2ème place au championnat de France, année ou PA Bosse était absent, du coup une satisfaction pour toi ou un petit regret ?

Je ne pense que ces championnats de France 2013 sont des plus révélateurs. Certes Pierre-Ambroise n’était pas là. Mais j’avais vécu une année difficile avec une vie professionnelle prenante à mener de front en même temps que l’athlé. Ma deuxième place l’été 2014 derrière Pierre-Ambroise est -elle plus révélatrice. C’est la même chose à l’arrivée. J’ai une médaille d’argent autour du coup mais la façon de la gagner était différente.
Quoi qu’il en soit, quand je prends le départ d’une course c’est pour la gagner ; donc forcément un petit regret.

PA Bosse arrive à se hisser dans les plus grandes finales internationales, c’est une sacrée locomotive non ?

En 2012, nous sommes dans la même course à Villeneuve d’Ascq lorsqu’il passe pour la première fois sous les 1’45 et moi sous les 1’46. J’échoue donc à 6 dixièmes des Jeux de Londres et lui se qualifie. Il prend une superbe deuxième place de la course, moi une 9 ème. Tout est dit. Ce jour là il a montré que le 800 se courrait en prenant des risques et en courant devant. Je passe à côté de mon déclic et lui s’engouffre dans le très haut-niveau. C’est un modèle de compétiteur, un modèle d’engagement mental dans la course. En cela, bien évidement, c’est une sacrée locomotive…

Comment se compose la semaine d’entrainement d’un coureur de 800 mètres ?

Chaque coureur de 800 m vous donnera sa version. La mienne se compose de 10 à 12 entraînements, mêlant musculation, VMA, seuil, vitesse, entraînements spécifiques. Tout cela varie selon les périodes. Mais on ne s’ennuie jamais. A cela il faut ajouter au moins une visite chez le kiné, des longues périodes d’étirements et un job à mi-temps, dans lequel je m’épanouie pleinement.

Quels sont les prochains objectifs ?

Recourir vite, battre mon record, rentrer dans la cour des (très) grands. On connaît tous les échéances de l’année qui arrive, et j’y pense tous les jours mais pour y arriver il faut bosser.

Pratiques tu d’autres sports ?

J’ai pratiqué du rugby et du tennis, mais aujourd’hui l’athlé me prend tout mon temps et toute mon énergie.

Tu es plutôt actif sur twitter, tu penses que maintenant ca fait partie du « job » d’un sportif de haut niveau ?

C’est tout simplement indispensable. Je ne suis pas fan à la base, mais les réseaux sociaux sont le seul moyen, en plus de notre performance, pour faire vivre notre discipline. Je fais cependant attention à ne pas mettre de la désinformation et à adapter mes posts en fonction du réseau social. On met du temps à se construire une image et il en faut très peut pour la détruire. C’est dans cette logique, que depuis cette année, je travaille avec une agence de marketing sportif, Créative Sports Media, permettant de développer mon image de marque.

Est-ce que tu as un idole, tout sport confondu, un sportif qui te donne envie de te sublimer ?

Roger Federer, Teddy Riner, Usain Bolt… non seulement ils gagnent mais ils continuent à s’entraîner dur pour continuer à gagner. Ça force le respect non ?

Jack’s