Ash vs. Evil Dead // Saison 1. Episode 2. Bait.
Après un pilote excellent, la question était de savoir si Ash vs. Evil Dead pouvait rester bonne par la suite, notamment car Sam Raimi ne peut pas être derrière tous les épisodes de la série. L’univers d’Evil Dead continue d’être utilisé de façon intelligente tout au long de ce second épisode, notamment d’un point de vue visuel. Comment ne pas apprécier des plans qui donnent une sensation de 3D sans pour autant avoir de lunettes 3D. Cela passe par des plans comme celui de la caméra qui suit le mouvement du fusil de Ash. Ce n’est qu’un exemple mais il est excellent et je dois avouer que j’adore ce genre de scènes. Tout au long de cet épisode, la série ne cherche pas à n’être qu’un gros bordel et veut aussi nous raconter quelque chose. La série développe la relation entre Ash et les autres personnages de la série, tout en créant aussi des moments horrifiques qui rendent une fois de plus hommage à l’univers de la série. Si visuellement on sent qu’il y a peut-être des changements notables c’est peut-être aussi pour donner une visuel un peu plus forte de ce dont la série va être capable par la suite. Forcément, ce second épisode est un peu moins bon que le premier mais il n’y a rien de véritablement gâché pour autant car les efforts qui sont faits parviennent à être à la hauteur des attentes.
Il y a toujours un charme un peu désuet à certaines lignes de dialogues. Notamment l’ouverture de cet épisode qui reprend là où l’on avait laissé la série la semaine dernière, dans la caravane de Ash. Son « That, my friends, is how we do it » était parfait et a une résonance assez particulière. Disons que l’on comprend tout de suite un peu plus que l’on est face à une série qui ne veut pas se prendre la tête et bien au contraire, qui veut nous faire plaisir. Le plaisir est intense car durant près de 30 minutes il n’y a aucun temps mort. Les seuls moments un peu moins rythmés sont des moments de pure réflexion relationnelle pour les personnages. La série pioche donc un peu plus dans les films tout en gardant à l’esprit qu’elle doit être une suite, pas un hommage à ce qui a déjà été fait par le passé. C’est compliqué mais pour le moment, Ash vs. Evil Dead s’insère très bien dans la continuité de la trilogie mise en scène par Sam Raimi. Ensuite, comme promis la mère de Kelly (incarnée par Mimi Rogers) est de retour et elle a préparé un petit plan maison pour tout notre gang. Le problème c’est qu’elle était normalement morte cette femme et qu’elle revient à la vie. On se doute déjà de ce qui va se passer par la suite dans l’épisode mais justement, malgré le côté ultra prévisible cela sait rester fun.
Le format est aussi très important. Ash vs. Evil Dead n’est pas une série avec des épisodes d’une heure comme beaucoup d’autres séries de Starz. Non, ce sont des épisodes d’une demi-heure et sincèrement, je trouve que c’est largement suffisant. Cela permet d’équilibrer les choses de façon intelligente et il n’y a ainsi par de temps morts. Michael J. Bassett, le réalisateur de cet épisode, tente de prendre les chaussures de Sam Raimi et fait le boulot de façon soignée sans pour autant tomber dans la pale copie. Si cela reste visuellement dans la continuité du premier épisode, ce qui est appréciable c’est justement le fait qu’il y a un apport légèrement plus original que l’on ne pouvait l’imaginer. S’il connait le monde de l’horreur (Wilderness en 2006), il démontre aussi qu’il semble peut grandir dans son propre univers sans dénaturer quoi que ce soit de l’oeuvre originale. J’ai forcément hâte de voir la suite de la saison, d’autant plus que cet épisode vient de me démontrer que la série est capable de beaucoup plus de choses qu’elle ne me le laissait imaginer. Elle donne de l’importance à ses personnages et à l’histoire, sans tomber dans le récit vide qui est uniquement là pour nous en mettre plein la vue.
Note : 7/10. En bref, dans la lignée du premier épisode.