Le dernier film du japonais Hirokazu Kore-eda (Tel père, tel fils) est une ode à la beauté des choses simples : un bol de riz, la floraison des cerisiers, le sable humide et surtout l’amour fraternel – ici entre quatre soeurs. Un film apaisant et optimiste.
C’est lorsque leur père meurt que les trois soeurs Sachi, Yoshino et Chika rencontrent pour la première fois leur benjamine, Suzu, née d’un second mariage. Les trois aînées vivent dans une grande maison où elles accueillent la petite dernière, qui fuit sans regret une belle-mère inconsistante. Les quatre jeunes femmes apprennent, non sans difficultés, à s’apprivoiser. La maison devient alors le lieu où les sentiments intimes sont dévoilés (aidées par la liqueur de prunes maison), où les portes claquent et les rires éclatent.
On retient de ce film le cadre magnifique (cerisiers en fleur, mer houleuse, maisons traditionnelles), le dépaysement culturel (la nourriture alléchante, les divers protocoles de la vie en société), et surtout l’amour sincère et puissant des quatre soeurs. Pas d’attendrissement superflu, pas de mièvreries, le film rend avec pudeur l’élégance des émotions simples.
Notre petite soeur, réalisé par Hirokazu Kore-eda, en salles en France depuis le 28 octobre.