Soap and Skin est autrichienne, pays connu pour son folklore, ses paysages tout droit sortis d’une carte postale des années 90 et malheureusement aussi pour ses quelques scandales sordides liés à la pédophilie, aux violences sexuelles,… C’est dans ce décor brumeux que l’on retrouve Anja (Soap and Skin) à un carrefour accoudée contre la rambarde d’une maison en bois, légèrement élimée, le regard qui flirte avec le cosmos.
Anja est bien une enfant de son pays, sa musique a infusé dans la moiteur autrichienne. Dans la chanson Spiracle (à écouter ici), elle parle de viol, ce viol gluant qui s’accroche à vos poils et ne vous lâche jamais, un compagnon d’une vie, une chanson qui vous traverse et ne vous laisse pas tout à fait comme avant.
Sa marche funèbre, est une oeuvre d’art, une fois les violons en marche rien ne peut les arrêter. Attention si vous vous trouvez sur leur chemin vous pourriez bien vous retrouver écraser comme un disque lunaire, condamné à n’être qu’en deux dimensions.
C’est tout une mythologie qui se présente à nous quand on écoute Soap and Skin, la chanson Thanatos (le clip ci-dessous) est une offrande au dieu des morts, celui qu’on côtoie tous les jours mais que l’on n’ose invoquer.
Elle aime évoluer dans la noirceur, dans le moelleux de la nuit. Anja est un bijou qui se fait rare en concert, une écorchée vive que je vous recommande, elle saura faire vibrer votre corde sensible, ne rougissez-pas je sais qu’elle existe en chacun de vous…
– Amina
Jeu de briques
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