Aung San Suu Kyi I Photo ©Spencer Platt / Getty Images
"A voté" - Les birmans ont voté massivement, et participé à cette ultime étape de validation -tremper son doigt dans un pot d’encre- offrant la garantie qu’ils ne puissent pas voter plusieurs fois, face à un régime de transition mis en place depuis l’auto-dissolution de la junte en 2011 ; Transition qui promettait des élections libres et démocratiques. Seul, entre amis ou en famille, les électeurs ont pris la pose pour afficher fièrement leur participation à ce premier scrutin libre depuis un quart de siècle. Les premiers votants se sont mobilisés dès l’aube, les plus tardifs se sont armés de parapluies contre un soleil de plomb, patientant ainsi dans des files d’attente interminable, formées devant certains bureaux de vote. Le taux de participation à 80 % est renversant.Aung San Suu Kyi, tout de rouge vêtue - Aung San Suu Kyi est venue voter en rouge, la couleur de son parti. Arrivée au bureau de vote de sa ville natale Rangoun, la députée âgée de 70 ans, surnommée "le Papillon de fer" par ses partisans, ou "la Dame de Rangoun" par les médias internationaux, a été acclamée par une foule en liesse de partisans criant "Victoire". Celle qui est restée enfermée 15 ans dans une résidence surveillée a affirmé qu'en cas de victoire, "je dirigerai le gouvernement" et "je serai au-dessus du président" élu par les parlementaires, défiant les lois imposées par la junte. En effet, Madame San Suu Kyi ne peut en effet prétendre devenir présidente à cause d’un article de la Constitution qui bloque l’accès à la fonction suprême pour les personnes ayant des enfants de nationalité étrangère : ses deux enfants sont Britanniques. FG