Du fait que chaque lettre s’adresse toujours à un individu isolé, à un être déterminé que l‘on a présent à l’esprit, elle est devenue sans le vouloir un miroir du locuteur.
Inconsciemment, la voix du destinataire répondait, et, de ce fluide de la communion, rayonnait une confiance qui était à la fois ouverture et intimité, éloquence et choses tues, familiarité et dissimulation.
Bien des choses ne pouvaient être dites que sur ce ton, indescriptible que possède le dialogue …
STEFAN ZWEIG.
Friderike & Stefan Zweig, L’amour inquiet, correspondance rassemblée par Friderike Zweig- von Winternitz-Burger, 1951, traduite de l’allemand par Jacques Legrand, , Ed. des Femmes, 1987, réédition 10/18, 2001, 498 pp