Quatrième de Couverture
" - Ellana, la voie des marchombres ne t'apportera ni richesse ni consécration, elle t'offrira en revanche un trésor que les hommes ont oublié : ta liberté. Si tu le désires, je peux accompagner tes premiers pas. - Que voulez-vous dire ? "
Mon avis
Ellana, dont nous faisions la connaissance dans les deux premières trilogies de Bottero, est au coeur de cette nouvelle série. Nous découvrons dans ce premier tome ses jeunes années, ses origines et son premier pas dans le monde poétique des Marchombres...
Ce premier tome m'a littéralement envoûtée. J'avais noté la progression de Pierre Bottero en passant de La Quête d'Ewilan à sa seconde trilogie Les Mondes d'Ewilan mais là, ce n'est plus une progression mais de la magie pure. La poésie des Marchombres m'a frappée de plein fouet, bien plus que des les romans précédents. Chaque phrase est un enchantement. Les descriptions sont fabuleuses, les émotion d'Ellana décrites avec une perfection telle que je n'ai pu qu'être embarquée dans ses aventures du début à la fin.
Ellana est touchante, bien plus que dans les sagas d'Ewilan. Si je la trouvais bien trop caricaturale avant, ce premier tome a fait s'envoler toutes ces pensées, bien vite remplacées par une admiration et un amour purs. Oui, j'aime Ellana. Mais j'aime encore plus la façon dont Bottero la voit. Elle est son plus beau personnage, celui dans lequel il semble avoir mis toute son essence, tout son talent. Bien loin de l'image de la femme forte et hautaine qu'on peut avoir dans les autres trilogies, ici, Ellana nous montre ses faiblesses, ses failles, des forces, son âme. Elle est le personnage parfait : celui qui cherche sans cesse à se dépasser pour atteindre l'idéal qu'il se fixe dès le début de son existence, idéal qui n'est autre qu'une envie de perfectionnement infini dans l'imperfection de l'être vivant. Difficile d'ailleurs de mettre des mots sur les sensations qu'ont fait naître en moi les mots de Bottero : ses mots sont les mots justes, les seuls mots qui pouvaient être écrits. Comment transcrire la perfection sans paraphraser ? C'est impossible et je vais donc m'abstenir.
L'enfance d'Ellana chez ses pères adoptifs m'a beaucoup touchée. On est loin d'imaginer que la divine marchombre a commencé à se façonner dans cet univers et, pourtant, au fil des pages, cela devient une évidence. Comme son retour au sein des Hommes l'est. Comme chacune des épreuves qu'elle vit. Les pages défilent, Ellana grandit et elle se bonifie. C'est en rencontrant Sayanel qu'une nouvelle voie s'offre à elle sans qu'elle ne le sache vraiment. Un seul mot qui s'empare de tout son être : Marchombre. Puis arrive Jilano. Le grand Jilano, étonnant de charisme, de force, de puissance... Tout en étant un être de poésie pure. Un Marchombre en somme. Ce qu'il apporte à Ellana est puissant, indescriptible et, en même temps, on comprend que l'élève façonne aussi son maître. C'est tout la beauté de l'apprentissage Marchombre : la voie est sans fin, parfaitement sinueuse et merveilleusement surprenante. Même le plus grand des Marchombres a encore des choses à apprendre. La greffe, épreuve ultime de ce tome, est le sacre ultime pour Ellana dans ses premiers pas. Le Rentaï l'estime méritante, tout comme nous, lecteurs, qui ne pouvons que nous abreuver de la magie que nous offre Ellana à chaque étape de sa vie.
D'autres personnages importants entrent évidemment en scène mais, écrivant cet avis après avoir lu l'intégralité de la trilogie, je n'ose pas les aborder de peur d'en dire trop ou pas assez. Des guerriers Thüls aux Marchombres, des Petits aux Mercenaires du Chaos... Chaque personne croisant le chemin d'Ellana joue un rôle dans sa quête, même infime. Chaque personne a son importance, son essence, qu'elle soit bonne ou mauvaise.
Ce premier tome a donc été pour moi un véritable coup de coeur, un bond en avant dans l'univers de Bottero dont je me délecte sans limite. Je ne regrette à aucun moment d'avoir décidé de me relancer dans l'aventure Ewilan et d'avoir poursuivi avec Le Pacte des Marchombres qui est une oeuvre marquante.
J’ai lu ce livre dans le cadre du Challenge A&M; Retour en enfance.